Mondes-Perdus.Malade-Palpitant

Putain de bulle à toi aussi...

Jeudi 7 juillet 2011 à 0:11

Chat. Voiture. Cendres.
C'est simple et triple. Pourtant, j'aime pas, pas du tout.
Naissance vie morte.
Rien de plus de moins.
Je m'épenche à la fenêtre pour regarder une étoile, mais je la cherche sur le sol. Je l'attends briller de la terre. Je la veux voir loin devant.
Rien n'avance. Je me dépenche. Ça déguerpis même.

Malade Palpitant

Divulgé par Aimepe

Dimanche 26 juin 2011 à 18:52

Attendre.

Aïe aïe aïe !
Retour au commencement, les faits à écrire ne s'empêche pas d'être imitable. Contraire au.

Attendre.

Pour preuve, les aventures de Scrooge McDuck, aussi connu comme Balthazar McPicsou, raccourcit en Buck Picsou dès son arrivée au Far West, et enfin Balthazar Picsou, pour faire sérieux quand même.
Mais attention, c'est pas des p'tites zistoires pour faire dormir les gosses. Nanana ! Pas de batailles entre voisins (quoique certaines sont assez drôles), pas d'histoire fumeuses avec des puces sifflantes ou des rats intelligents, ou encore des métiers qu'un canard ne peut tenir très longtemps (même si... se référer à la dernière aparté). Nanana ! Point que dalle ! Attendre ! Si je n'ai rien contre William Van Horn, je trouve qu'il a réduit les canards à des petits rôles qui ne leurs conviennent pas. Je ne dis pas que ce n'est pas bien. Qu'ils doivent à tout prix être des héros et tout sans se rabaisser à des histoires que tout le monde peut vivre. Mais même, ils ont plus de potentiel que ça. Comme si on demandait à Roald Dahl d'écrire une aventure des Teletubbies (oui je méprise les télétubbies et j'ai même honte de les nommer), comme si on demandait à Christophe Willem de chanter une chanson des Spice Girls (oui, je méprise Christophe Willem).
Je vous parle d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. (Ayant presque mais pas encore vingt ans, je suppose que je suis en avance sur mon âge.) Je vous parle d'abord de Carl Barks. Vouais vouais vouais, le maître des canards. Non, le Maître des Canards. Pas l'inventeur, vu que Donald n'est pas de sa création. Lui qui nous amène dans des aventures merveilleuses en Amazonie, en Guyane, en Ecosse, au Pérou, à Sétatroce, sous les mers, en Afrique, en Grèce, dans une île perdue, en Inde, en Chine... Partout, et même ailleurs. Pire, il n'a parfois même pas besoin de faire voyager les canards pour faire rêver.
Je vous parle ensuite de Keno Don Rosa. Vouais vouais vouais, le génie des canards. Non, le Génie des Canards. Pas un simple "Carl Barks bis", vu qu'il fait plus que reprendre les histoires de Barks. Il crée ! La relation est trop facile, me diront certains fans (oui, je considère ceux qui pensent ça n'être que de simples et vulgaires "fans"). Mais elle plus que facile, elle est vraie. Pas une seule de ses histoires ne reste plate, molle, sans rebondissement, ou pire, "simplement rigolote". Elles mélangent humour et aventure et ingéniosité. Comme Barks. Oui. Mais, quand bien même. Ils ne sont pas pareil. Attendre... Ce serait une injure.
Je vous parle enfin de cette école américaine canardeuse qu'on peut ethnologuer, qui est historique et légendaire. Contrairement à l'école italienne canardeuse qui est encore toute fraîche, impétueuse et presque un poil bordélique. J'aime les deux, qu'on se le dise. Mais je chamade du côté ricain.

Et je parlerais encore et encore de canards, je le voudrais presque. Mais ce n'est pas le but. J'en voulais comme seule preuve que ce qu'il y a à dire a déjà été usé. Le déjà-vu du momentané.
J'étais à une fête hier soir. Attendre. Ma cousine par alliance (pas par sang) que je voyais pour la première (seconde, mais à un an, ça ne compte pas) fois. Chez ma tante (par sang) et mon oncle (par alliance à ma tante par sang). Avec eux deux. Et sept autres personnes que je ne connaissais pas. Enfin, j'étais en seconde quand deux d'entre eux étaient en terminal. Et un autre qui jouait au foot quand mon père était entraîneur. Oulà, finalement, y a du lien de partout. Et ils étaient en étude dans la même ville que moi. Potentialité de regroupement. Mais je ne les connaissais pas, au final. Et si on avait au final pas mal de point commun, j'étais évidemment pas assez à l'aise pour me lancer dans le mieux de la fête.

Et ça rappelle d'autres fêtes. Attendre. Même avec des gens que je connais. Le non-goût de l'alcool, peut-être. Le passé de jeunesse sans fête, peut-être. Peut-être que les canards étaient trop important.

Pourquoi, toujours... Attendre !


Et plus j'attends, plus je sens le poids du temps, sur ma tête écrasée doucement m'étouffer. Et plus j'attends, plus je sens le poids du temps, sur mon corps fatigué doucement m'asphixier. Plus j'attends, plus je me sens condamné, condamné condamné plus j'attends plus je me sens condamné condamné... condamné à attendre... Attendre... Attendre.

Malade Palpitant

Divulgé par Aimepe

Dimanche 5 juin 2011 à 2:01

 Je sens le vent dans mes bras, et ma tête qui chansonne. Un oiseau frappe à mon coeur, sans rien à répondre. Plus que des fourmis lentes sur le sol, mon pied se lève, les enjambe.

Malade Palpitant

Divulgé par Aimepe

Mardi 31 mai 2011 à 4:14

 Je putain ouais. Ouais putain, je veux juste putain ouais ça dire putain ouais ! Oh putain, ouais. Mais oui quoi ! OUI ! Tu comprends putain ce mot de oui. C'est le oui, le ouais, le rassurant, le positif. Et c'est moi qui le dit. Je le dis seul, à toi, à vous. Mais putain ouais ! Parce que c'est comme une libération. C'est un c'est. Sans rien autour, pas d'explication, pas de. Juste ouais, ouais, putain. Sans qualifier quelqu'un, le putain. Putain comme enfin un truc s'est passé. Je ne sais pas c'que c'est, mais je le sens. Un truc. Putain. Je venais pas vous dire ça. Mais putain je le dis. Jamais j'aurai autant juré. J'te jure. Putain, ouais, craché ! C'est total. C'est complet. Presque un blast, manque l'alcool et le chocolat, mais l'esprit putain est là, ouais !

Marrant, c'était vraiment pas ça que je voulais dire. Faut croire que je transforme mes idées d'une façon vraiment vraiment étrange. Mais...
 
Rabâcher, rabâcher, toujours les mêmes mots, les mêmes pensées, les mêmes gens, les mêmes sentiments, les mêmes ignorances, les mêmes histoires, les mêmes envies, les mêmes. Je comptais encore rajouter une couche, sans attendre que ce soit sec. Depuis le temps que j'en remets, espérant que les dernières lettres feraient sécher les premières. Des fois mêmes, j'attendais sans en mettre. Marchait pas. Là, j'ai l'impression.
 
J'ai personne de qui parler. J'ai pas envie de parler d'eux. C'est tellement, stupide. Et ça les regarde. Je suis là pour parler de moi, même s'ils jouent un rôle dans mon moi. Je ne sors pas tellement. Je reste protégé, je me sens protégé, ou moins découvert. C'est pas triste. Ça m'exponentialise mon et mes envies de sortir franchement. Sans petite mesure. Un sevrage total et entier. Genre j'me jette dans l'eau sans passer par la case pieds. Tout en même temps. En boule, position foetus. Protection optimale pour découverte maximale. Voilà une idée qu'elle est bonne. Parce qu'elle est anti-redéposition. Fallait y penser, comme Colomb, comme son oeuf. Comme la vie, comme sa vanité. C'est ça, la beauté.
 
La beauté de la destruction, l'art de l'annihilation, le spectacle de l'anéantissement, l'orgasme de l'annulation, le Tout dans sa forme la plus pure, la transformation en vide. Faut partir de quelque chose. Le construire. Si c'est déjà sur place, sans savoir depuis combien de temps, la durée nécessaire à sa fabrication, le nombre de personne usé pour le faire, ça ne sert à rien. Comprenez, l'ignorance est peut-être une assurance de tranquillité, c'est aussi une certitude de platitude. Tiens, une araignée. J'aime pas ça. J'écrase. Hop, platitude, je passe à côté de la beauté de la mort d'une araignée. C'est criant de vérité. On écrase pas une araignée parce que c'est dégoûtant sur la chaussure, ça laisse des traces sur le mur... Oui.
 
Pense, au temps qu'il a fallu pour que l'araignée arrive jusqu'à, toi. Et tu fais partit de ce temps. Pense, à ce que pense l'araignée avant que, tu l'écrases. Au système nerveux de l'araignée. A la famille de l'araignée. A ses enfants indépendants. A ses partenaires sexuels variés. A sa mère déjà morte. Aux oeufs non-éclos. Aux toiles laissées entre deux poutres. Aux mouches qu'elle a mangées. A tout ce qui l'entoure. Et toi, là, qui va réduire tout ça à néant.
 
C'est beau. Si t'y penses, c'est beau. Mais je trouve ça encore plus puissant à une échelle autrement plus grande et plus instinctive. Un talent.
 
Tu prends un talent brut. Un photographe, un chanteur, un dessinateur, un musicien, un cinéaste, un acteur, un écrivain, un boucher, un restaurateur, un paysagiste, un coiffeur, un coureur, un Reste. Tu découvres son talent en premier. Tu le mets en hauteur, le montre à tout-un-chacun. Tu dis "regardez, ce mec est un génie". Il signe, il sourit, il parle. Il se cache p'têt. Et puis tu rajoutes l'élément qui va l'empêcher d'user de son talent. Une fois qu'il est presque prêt à atteindre le sommet. Que sa célébrité sera à son plus haut point. Tu lui fous dans les pattes un sentiment de peur, tu lui rappelles son enfance frustré, tu le provoques pour qu'il commette un acte irréversible. Quelque chose. Tu lui prépares une visite chez un bûcheron, accident, il perd son bras gauche, il est dessinateur gaucher. Tu le soumets à l'alcool, rajoute une femme, elle s'énerve, il a le vin mauvais, il meurtre. Tu l'envoies changer de vie pour qu'il puisse vivre son talent, il emprunte pour cela le nom de l'amant de sa femme, il devient populaire, il refuse de le devenir avec ce nom qu'il hait, il arrête tout alors qu'il allait exposer à kroy wen. C'est... C'est tellement affreux, tellement bête, tellement intérieur, tellement brut, tellement pure, tellement beau. C'est. Beauté.
 
Rien que pour ça, j'ai envie de faire nuit blanche. Pas terrible, mais demain est mon dernier jour de lycée. Disons que si j'ai mon bac depuis un an, j'ai fait un an de plus dans un lycée. Agréable chiantise. Alors voilà, je reste là, sans rien dormir. Quoique.

Malade Palpitant

Divulgé par Aimepe

Vendredi 27 mai 2011 à 1:35

 Désolé, ça faisait longtemps. Mais j'ai envie de tout remettre à zéro. Avec rien comme lecteur. Avec du zéro partout, en commentaire, en visite par jour, en article, en connerie, en tout. Le noeud est là, indéfaisable. Le passé ne peut revenir à mon présent. Alors je continue, tant pis, je ne peux faire autrement. La vie ne me laisse pas le choix. C'est énervant de ne pas pouvoir faire de belles phrases poétique, mais j'ai l'impression que c'est le sujet. Je l'emploie mal. Je pourrais dire "Avançant sans relâche, le présent envahie le futur, laissant l'ancien dans le méandre." mais c'est trop court, trop pas bien, trop fait, trop trop, trop non, trop pas moi parce que trop que je veux mettre trop partout trop comme du mauvais adolescent qui se révolte. Mais je suis un homme, de un, je suis un adolescent car pas encore adulte, de deux, et je me révolte, car ça ne me convient pas, de trois, de quatre je ne suis pas un ado qui se révolte comme on peut voir "wesh la vie est mal faite mon frère j'me laisse pousser les cheveux pour ça" non ! C'est moche ça, c'est trop tout ce qui est trop plus haut.
 
Je reviens tout juste d'une mini-soirée. Sur le chemin, j'me suis pris la tête d'une façon considérable. (Oui, c'est ma vie...) On parlait bio, écolo, capitalisme, politique, économique, et mode. "Le bio c'est une mode" "non" "bidule mais si" "oui parce que c'est devenu un argument commercial mais tant mieux, ça s'ouvre sur le monde au lieu de rester dans son coin comme une chose néo-machin-secte" "tant mieux mais non parce que des gens en profitent, et les consommateurs ne sont pas informés, pas tes parents, pas les miens qui s'informent, mais voilà" "oui mais ça prouve qu'on écoute, que ça évolue, que machin que bidule, et on peut partir politique avec la mondialisation qui fait qu'un pays vend un ou deux produits pour gagner fric et se ruinent à acheter d'autres produits d'autres pays, ce qui obligent à la culture agricole intensif, alors que si on usait des produits qui poussent dans le pays, ça ruinerait moins, ça serait plus écologique et bio" "c'est quoi biho" "tu détournes le sujet, c'est agriculture sans produit chimique" "aaah, bio, je croyais que tu disais biho, parle normal". Tout ce merdier si vous avez eu le courage de tout remettre en français... Et entre aussi "le réchauffement planétaire, les 500 plus grands scientifiques disent qu'il existe, mais quand même, il est naturel, alors j'y crois qu'à moitié" "mais il est démultiplié exponentiellement par l'Homme" "pas exponentiellement" "mais si" "bon d'accord, mais quand même machin" "on devrait être en ère glaciaire, tu vois de la glace devant toi" "pas en ère glaciaire" "si"... Merdier puissance deux. Et "le capitalisme je suis bien content qu'il soit là pour prendre une douche" et tu crois que sans le capitalisme on devrait aller à la rivière pour l'eau ?
 
J'ai compris une chose. Et je l'oublierai dès demain. On ne peut jamais (dans le sens exception existe) parler d'un sujet sérieux sur le bio sans déclencher un débat ou chacun restera dans sa position, sachant qu'il a raison. Je dis penser savoir donner accord à l'autre, et je campe sur mes marques. Quelle folie ! Après on parle révolution, on peut rien faire, on peut voter, mais ensuite, mais quoi...
 
Je hais la politique, celle qui nous vend des choses. La politique commerciale. Pas celle d'origine grecque, "affaire de la cité"... Chier. Je hais tout ça, j'ai l'impression que seul un robot pourrait le faire, sans émotion, avec un respect pour la vie humaine. A la Asimov. Je veux crier, encore, je ne le fais pas, encore. Je répète dix mille fois les mêmes refrains, les mêmes reproches, les mêmes emmerdes, rien ne change. Je me dis que c'est moi qui ne fais rien pour changer. La fuite semble être lâche, mais entre laisser faire et fuir, autant partir pour faire quelque chose de mieux ailleurs, ou croire que l'on peut le faire.
 
C'est monstre.
 
Point point point
 
Des fois je suis moins qu'ado, je suis enfant. J'espère le héros qui nous sauvera de tous ça. Un peu comme dans Hero Corp. Le sauveur arrive parmi les ex-sauveurs. Là, un homme sauverait les hommes qui serait devenu un peu moins qu'homme. C'est quoi être homme ? C'est quoi vivre ? C'est quoi tout ? Et la philo peut nous sauver ? Trouver des solutions, comme dans un jeu ? Tout est vain, et pourtant on continue. Merde. En finir n'est pas une solution, ou alors apporter la destruction totale avec. Mais là encore, c'est impossible (dans le sens possible mais très faible).

Je raconte des idioties, je n'ai plus personne à aimer. Alors je m'occupe de mon et notre futur, du monde, de vastes projets. Avec un amour à côté, ce serait plus paisible.
 
Je veux continuer à écrire, même n'importe quoi. Je veux faire fuir les gens qui lisent. Fuyez, pauvres fous ! Rien. Plus rien de sensé. Le sens, c'est ceux qui pensent logique. La logique, c'est trop droit, trop direct, trop chiant. Passons à côté. Un détour. C'est rigolo. Paraît que l'humour est le propre de l'homme, avec un grand h, bah prouvons le ! Rions de tous, avec tous. C'est une philosophie, encore, et dérangeante. Elle ne sert à rien, mais quoi sert à quelque chose ? Tout est vain. Vanité des vanités, tout est vanité.  Je deviens d'un pessimiste comestible. 
 
Zut
 

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