"J'ai bien cru qu'il allait m'en coller une autre... mais au contraire il s'est renfermé. Comme s'il était seul au monde. J'ai dû me pincer pour vérifier que j'existais. Seul subsistait le silence de nos deux souffles. Je réalise alors que cet enfin est bien silencieux. C'est un autre monde. Son monde. Il est seul. Si seul. Complètement seul. Quand il inspire, j'ai l'impression qu'il tient une lame de rasoir entre ses dents... ses mots ressemblent alors à des éclats de verre qui lui déchirent la gorge dès qu'il les prononce. Ses mots résonnent comme des coups de poing. Encore et encore."
Frank Miller ; All Star Batman
Mondes-Perdus.Malade-Palpitant
Putain de bulle à toi aussi...
Jeudi 7 juin 2012 à 0:35
Divulgé par Aimepe
Vendredi 30 mars 2012 à 16:29
"On met des mandales aux dahlias
De la tension aux hortensias
On vomit les gerberas
Quê-quête pour la monnaie du Pape
On prend le col au colza
On est content campanule
On violente les violettes
On esquinte les hyacinthes
On se repose sur les lauriers
La coqueluche aux coquelicots
On arrache la lippe des tulipes
Bardadam aux camélias
On les « assa » mais qu'a pu' « cine »
On dit « gros Bouddha » au lotus
Pas d’hanami pour l’ammi
Que c’est triste on met l’ancolie
On fait blocus face aux crocus
Hypocrite ce pétunia
On sauvageonne les orchidées
On coffre-fort l’azurite
Pas de biscuit pour l’hibiscus
On agite les sagittaires
Pas de « je t’aime » aux chrysanthèmes
Tous les ch’mins n’mènent pas aux arums"
Les Ducs ; Les petites fleurs
De la tension aux hortensias
On vomit les gerberas
Quê-quête pour la monnaie du Pape
On prend le col au colza
On est content campanule
On violente les violettes
On esquinte les hyacinthes
On se repose sur les lauriers
La coqueluche aux coquelicots
On arrache la lippe des tulipes
Bardadam aux camélias
On les « assa » mais qu'a pu' « cine »
On dit « gros Bouddha » au lotus
Pas d’hanami pour l’ammi
Que c’est triste on met l’ancolie
On fait blocus face aux crocus
Hypocrite ce pétunia
On sauvageonne les orchidées
On coffre-fort l’azurite
Pas de biscuit pour l’hibiscus
On agite les sagittaires
Pas de « je t’aime » aux chrysanthèmes
Tous les ch’mins n’mènent pas aux arums"
Les Ducs ; Les petites fleurs
Divulgé par Aimepe
Mercredi 14 mars 2012 à 21:12
"Les sanglots longs des violons de l'automne blessent mon cœur d'une langueur monotone. Tout suffoquant et blême, quand sonne l'heure, je me souviens des jours anciens et je pleure. Et je m'en vais au vent mauvais qui m'emporte deçà, delà, pareil à la feuille morte."
Paul Verlaine ; Chanson d'automne
Paul Verlaine ; Chanson d'automne
Divulgé par Aimepe
Samedi 22 octobre 2011 à 15:20
"Ou faut-il encore descendre jusqu'au début de l'alphabet ?"
Philippe Brunet ; Préface de "Homère"
Philippe Brunet ; Préface de "Homère"
Divulgé par Aimepe
Dimanche 8 mai 2011 à 0:24
"Je te tue. Voilà, fini, t'es heureuse là ? Bah si oui, pas de bol, c'qu'un rêve, même pas entier, juste un éclat.
[...]
Lever un pied, c'est plus souvent pour le mettre devant que derrière soi.
Les mots sont imparfaits parce qu'ils sont humains. Ils reflètent notions et concepts. Ils mettent des lettres sur une ou des choses. L'un a une nuance différente d'un autre, mais il n'y en a pas assez pour tout dire. Décrire un sentiment est impossible parce qu'il faudrait un mot pour cela. Si tes mots ne sont pas les bons, il te reste à en inventer, ou à les disposer différemment. Mais au final, ce ne sera peut-être pas ce que tu attends. [...]
Il est 23h23. Intox de l'horaire française.
Je m'effraie. Quand je lis que la fin doit arriver. Ça me fait penser à Hachi qui se dit ça, puis se résigne, pensant qu'il y aura toujours un lendemain. C'est aussi effrayant. L'une ne veut plus être malheureuse sur le moment quitte à mourir, l'autre accepte sa souffrance.
[...]
J'étais pas proche de ma mer ces derniers jours. Poitiers et ses concours me recevaient en Lost Star. J'y ai parcouru ses ruelles dallées et illuminées. La veille, un vent s'était percuté contre elles et avait arraché le toit d'un resto, le lendemain, un soleil déchirait le ciel.
Mais j'y pense, à la mer qui t'attend. Pas celle de fumée grise et d'odeurs amères qui révulsent les narines et de sons volontairement agressifs. Mais celle qui tremble de son étendue et qui avance et recule car elle a le choix et qui brille quand il soleille et qui s'acharne quand il tempête et qui quoiqu'il arrive sera immortellement belle.
Elle reste froide, mais peu distante.
[...]
La douleur, c'est l'espace qui entoure le bien-être. Comme le blanc qui entoure la lettre ou l'air qui emprisonne une sculpture. C'est le Yin qui se colle au Yang. C'est binaire. Je préfère le ternaire. Je reviens au je. [...] Chacun son tour, mais chacun sa place. Soyons désinvoltes, n'ayons l'air de rien."
[...]
Lever un pied, c'est plus souvent pour le mettre devant que derrière soi.
Les mots sont imparfaits parce qu'ils sont humains. Ils reflètent notions et concepts. Ils mettent des lettres sur une ou des choses. L'un a une nuance différente d'un autre, mais il n'y en a pas assez pour tout dire. Décrire un sentiment est impossible parce qu'il faudrait un mot pour cela. Si tes mots ne sont pas les bons, il te reste à en inventer, ou à les disposer différemment. Mais au final, ce ne sera peut-être pas ce que tu attends. [...]
Il est 23h23. Intox de l'horaire française.
Je m'effraie. Quand je lis que la fin doit arriver. Ça me fait penser à Hachi qui se dit ça, puis se résigne, pensant qu'il y aura toujours un lendemain. C'est aussi effrayant. L'une ne veut plus être malheureuse sur le moment quitte à mourir, l'autre accepte sa souffrance.
[...]
J'étais pas proche de ma mer ces derniers jours. Poitiers et ses concours me recevaient en Lost Star. J'y ai parcouru ses ruelles dallées et illuminées. La veille, un vent s'était percuté contre elles et avait arraché le toit d'un resto, le lendemain, un soleil déchirait le ciel.
Mais j'y pense, à la mer qui t'attend. Pas celle de fumée grise et d'odeurs amères qui révulsent les narines et de sons volontairement agressifs. Mais celle qui tremble de son étendue et qui avance et recule car elle a le choix et qui brille quand il soleille et qui s'acharne quand il tempête et qui quoiqu'il arrive sera immortellement belle.
Elle reste froide, mais peu distante.
[...]
La douleur, c'est l'espace qui entoure le bien-être. Comme le blanc qui entoure la lettre ou l'air qui emprisonne une sculpture. C'est le Yin qui se colle au Yang. C'est binaire. Je préfère le ternaire. Je reviens au je. [...] Chacun son tour, mais chacun sa place. Soyons désinvoltes, n'ayons l'air de rien."
M. P. Nonyme "Lettre ouverte"
Divulgé par Aimepe