Je pense à lui, l'inventeur du zéro. Quel grand homme ! Sans qui il aurait fallu tout refaire à sa place. Imaginez, si cet homme était mort à la naissance, quelqu'un l'aurait tout de même touvé, le zéro, mais quelque temps après. Cela aurait chamboulé toute une civilisation... Ce qui fait que nous ne serions pas aux progrès d'aujourd'hui mais de hier... C'est peu mais la mentalité aurait peut-être permis plus de liberté...

Je m'égare.

Je pense que c'est mon premier blog, mais pas mon premier message sur un blog... Ordre étrange, non ? Combien de gens ont-ils suivi l'odre inverse alors que pour moi, c'est tout naturel ? Combien de gens ne savent pas quoi dire lors de leur premier message alors que pour moi, ça coule tout seul, malgré ces égarements qui sont en réalité cette ouverture vers ma bulle ? Combien de gens devront relire ce message pour enfin se dire que l'homme ou la femme qui a écrit ce message est un peu égocentrique ? Et combien sauront réellement traduire la valeur de ce premier message ?

Je m'égare.

Je pense à ces gens qui repartiront d'ici, pensant ce qu'ils veulent. Je m'en fous totalement d'eux et de leurs pensées. Je ne le fais pas pour vous, mais pour moi. Pas pour toi, petit lecteur qui pourra me faire augmenter le nombre de visite et me permettre d'arriver dans les meilleurs blogs de cowblog. Ceci n'est pas mon but. Je ne cherche qu'un endroit public (car rester trop sur soi-même, ça peut rendre fou, même si ça me dérangerais pas plus que ça) un endroit public où je peux écrire, me défouler, raconter des histoires vrais ou fausses, expliquer ma vie... Pas un journal intime (c'est ce que je déteste, même si je respecte ceux qui en usent et abusent) mais un endroit libre personnel. Pas un moi factice qui pourrait donner une impression de précense, mais un lit pour mes pensées.

Je m'égare.

Je pense à ce que je vais faire de ce lit. Vais-je l'abandonner bientôt, ou bien sera-t-il à ma taille et il ne me restera plus qu'à acheter les accessoires le rendant plus jolis ? Hier, je voulais déjà le décorer. Aujourd'hui je me dis qu'il faut attendre. Demain je n'y penserai plus et après-demain je n'aurai plus qu'une envie, aller sur l'ordinateur pour regarder les commentaires, sachant que finalement je m'en fous. C'est étrange cette manie de vouloir être à la fois je-m'en-foutiste et important... L'un n'empêche pas l'autre, mais je n'en peux plus de me voir faire des choses, penser d'autres choses, vouloir penser d'autres choses, vouloir faire d'autres choses... Je veux diriger et contrôler ce que je suis et ce que je pense. Il faudrait peut-être que je sache d'abord qui je suis.

Je m'égare.

Je ne m'égare pas, car je sais très bien où je vais. En réalité je vous égare, en vous emmenant dans le fil de mes pensées.

Je vous égare.

Bienvenu dans mon lit.