Mondes-Perdus.Malade-Palpitant

Putain de bulle à toi aussi...

Samedi 21 mars 2009 à 3:40

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A moi la couleur ! A moi de Funès ! Haro sur le baudet ! Haro sur le balais ! Tous à la messe et les requins seront bien nourris !

Maléfique Photo

Divulgé par Aimepe

Samedi 14 mars 2009 à 20:28

Je ne sais pas, peut-être un élan d'envie, ou de calme... Une envie de calme, aussi. Du jaune, beaucoup, avec de l'orange ! Et du marron pour faire sombre dans le fond. Ma toile de la guerre. Le jaune pour le soleil, qui brille au fond des guerriers, pour ne pas dire assassins ou victimes. Du jaune pour l'espoir qu'ont ces hommes à vouloir vaincre pour revenir chez eux. Jaune encore, pour leur yeux, qui recherchent cette couleur et cette lueur dans le rouge et le gris omniprésent. De l'orange pour ce désir qu'ils possèdent de ne penser qu'à leur patrie et leur famille. L'orange pour les familles des ennemis qui se composent de la même manière que la leur. Et du marron, parce qu'ils voient l'horreur, tout de même. Un peu de marron, pour eux, les pions des dirigeants...



Putain de boue.
Putain de tout.
Tu ne deviendras bijoux
Qu'une fois sorti de ton trou.

Noir Désir te suit de quelques pas,
Les militaires y vont avec joie.
Le champs de bataille est une maison,
Ta chambre est remplie de cons sans raison.

Que tu sois le premier ou le dernier
Tu seras tout de même un des blessés.
Alors que ceux d'en haut
Ils te tournent le dos.
Cherche pas au Paradis
La récompense pour ta vie.
Cherche pas le Paradis,
Il n'est là que le temps de ta vie.

Inventé par les Hauteurs,
Qui n'oublient pas l'heure.
Ils sortent de leurs bureaux
Pour aller jusqu'au bistrot.

Rien ne t'empêche de jeter ton arme
A part la raison qui dirige ton âme.
Celle-là même qui est l'imagination
Qui te permet de voir la punission en action.

Cesse de regarder
Va plutôt déserter
Tu seras plus vite mort
Le repos de ton corps

Maudit Poète

Divulgé par Aimepe

Vendredi 13 mars 2009 à 20:55

I live this dream. I want living this dream.

C'est quoi ce délire ? Paranoïaquoi et psychédélibéré ! Le monde qui m'entoure est une représentation imaginée la vraie vie ? La moitié de ce que je pense devient réalité... Une pensée sur quelque chose, et quelqu'un m'en parle quelques jours, heures, minutes après... Une pensée sur quelque acte, et il se réalise quelques minutes, heures, jours, mois ou années après ! Ou bien même ce que je vois ou lis se retrouve en liaison avec autre chose.

Je ne veux pas pas parler de sorte de pouvoir de médium ou de sortilège, encore moins de liseur d'avenir, mais j'ai l'impression d'être contrôlé par les gens autour de moi, et d'autres que je ne connais pas... Peut-être ai-je trop regardé "The Truman Show", trop lu "1984" ou trop resté dans ma tête pour imaginer des choses impossibles et digne d'être considérées comme esprits d'un pensionnaire d'asile...

J'ai trouvé un lien entre la vie et moi... J'ai trouvé plusieurs liens comme ça. Entre ce que j'aime et ce que je peux voir. Pure exemple facilement contrariable : "The Truman Show" dont l'acteur principal est Jim Carrey. (J'ai vraiment aimé ce film d'ailleurs...) Jim Carrey qui est aussi le protagoniste central de "Eternal Sunshine of the Spotless Mind" (film que j'ai adoré). Ce film, dont le scénariste est le même que celui de "Dans la peau de John Malkovitch" (film que j'ai tout autant apprécié). De plus, le scénariste, Charlie Kaufman, a écrit un autre scénario de film : "Adaptation" (que j'affectionne de voir). Acteur qui joue le rôle central (qui n'est d'autre que le personnage Charlie Kaufman d'ailleurs) : Nicolas Kage. Lui-même qui joue le personnage principal dans "The Lord of War" (film que j'ai particulièrement aimé). Et aux manettes du scénario et de la réalisation de ce film, Andrew Niccol, scénariste de "The Truman Show".

Le monde du septième Art est petit, tout comme le monde. Tout tourne... "Dans la peau de John Malkovitch" est aussi une mise en abîme dont le personnage central est le même que son acteur : John Malkovitch. Ça peut donner l'idée que nous sommes, que je suis, dans une même mise en abîme...

L'imagination peut inventer un monde pareil et l'univers, puisque les limites sont là. L'imagination peut même inventer des lois de physiques, des problèmes sans queues ni têtes et une Histoire à plusieurs revers. La preuve en est les romans, scénarios et bandes déssinés qui en invente. Basés sur bien des choses, il est vrai, mais ils peuvent être eux-même la base du monde. Et certaines histoires de Science Fiction ne possèdent pas une trace du monde humain.

Alors quoi ? Je serais un créateur de monde, tout comme dans le film "Matrix", ou dans "Mais si les papillons trichent". Et je serais en plus acteur de ce monde ? Impossible, et c'est justement la raison pour laquelle ce soit possible... Je deviens fou. Je tourne en rond.

Ma tête ne peut plus contenir ces informations. J'écrivais des paroles de chansons et elles me venaient fluidement en tête, avec le nombre de syllables qu'il me fallait justement ! Étrange, ou pas ? Schizophrénia ou folie de passage... Je veux devenir artiste, pas philosophe ! Je veux être bon penseur, pas fou !

Mais c'est plus fort que moi, je n'y peux rien. Je pense, constamment. Je veux arrêter de pense. Je veux vivre simplement et joyeusement ! Lestement, normalement... Mais pourquoi ne puis-je pas le faire ?

Est-ce qu'en asile, on peut dessiner, lire ou écrire tranquillement ? Si oui, je veux bien laisser la folie m'emporter légérement. Mais je ne pense pas. Les fous ne sont pas considérés comme valable d'exister. Ils sont chamboulés de partout, on les camisole, ils dorment dans une pièce où il n'y a qu'un lit et des murs. Jamais personne ne peut donc guérir. Mais ceci est mon idée pré-imaginé. Et si je suis vraiment l'acteur de ce monde, créateur ou non, je ne pense pas pouvoir finir dans un asile.

Et pourtant... Ce serait logique : un rêve qui s'enferme sur moi, des règles mises au début pour que tout puisse paraître logique (et même juste pour s'amuser à inventer selon des limites car avoir tout l'espace possible est fatiguant et ennuyeux), et puis hop, le monde qui prend le dessus, les règles impossibles à changer qui barrent et enferme le scénariste dans sa propre histoire. On peut appeler ça un cauchemar, cette fausse réalité qui nous tue de l'intérieur. J'ai l'impression de vivre ça...

I leave this world. I want leaving this world...

Malade Palpitant

Divulgé par Aimepe

Mardi 10 mars 2009 à 9:39

http://mondes-perdus.malade-palpitant.cowblog.fr/images/Vieuxdessins/Gastontete.jpgMerci à toi, mon héros ! Tu es le personnage de bande déssiné que je préfère. Je ne ferais pas un discours sur toi, ta vie ou ton père (gloire à lui) mais tout simplement parce que je n'y arriverai pas. Comment te définir ? On ne peut pas. "Un héros sans boulot" commentait tes premieres apparitions, mais c'est plus que ça ! Tu n'es pas un simple héros, et tu n'as pas un simple travail de trieur de courrier... D'après moi.http://mondes-perdus.malade-palpitant.cowblog.fr/images/Vieuxdessins/Gastonborddemer.jpg
Tu es ce que veulent devenir des millions de gens :

Célèbre en ayant une vie simple.
Fainéant qui vit de son plaisir, tout en ayant un travail.
Ne rien faire mais avoir sa paie.
Artiste incompris et inventeur.
Amoureux et être aimé.
Insouciant et heureux de chaque jour.

Mais plus encore, tu es ce que tous ces gens ne savent pas qu'ils peuvent l'être ! Ils se sentent obligés par leur travail, fatigués par leur vie de couple, ankylosés par leur vieillesse, malades par intermittence... Et l'argent qui gonfle l'effet de malheur. Jamais assez riche. Jamais assez heureux de leurs biens. Mais pourquoi chercher le bonheur dans l'argent ? Tout simplement parce que tout le monde, sauf certaines exceptions, pense cela ! Ils le pensent tous, et plus encore ceux qui n'y pensent pas ! Le bonheur ? Avoir un travail qui rapporte assez pour pouvoir avoir une maison, nourrir sa famille, éduquer ses enfants, leur apprendre qu'il faut bien étudier pour pouvoir avoir une bonne situation et réussir ce qu'ils ont eux-même ratés : devenir riche. Il n'y a pas de solution, tout est faux, tout est obligation, tout est argent !

 
http://mondes-perdus.malade-palpitant.cowblog.fr/images/Vieuxdessins/Gaffophone.jpg
Et par ce fait, pourquoi ne pas tout simplement tout jeter ? Tout par la fenêtre ! Les cupides ramasseraient dans la rue et se croiront riches parce qu'ils ont ce que les autres ont laissé. Ils seront pauvres, en vérité. Je ne suis pas croyant, je ne le pense pas. Je ne veux pas citer la bible, et encore moins précher la bonne parole de Jésus. Je ne veux que emporter dans mon imagination une terre possible où les hommes pourraient peut-être vivre sans haine, conscient de leur non-égalité, et capable de s'entendre. Enfin, nous pourrions avoir plus peur d'un carnassier que de son voisin. Peut-être aussi, alors, nous serions tous sans peau, la chair à nue, le sang à vif, sans problème de couleur de peau ! Peut-être aussi, nous serions tous morts, enfin égaux dans l'éternité. Bossuet avait peut-être raison. Peut-être avait-il tort. Peut-être sommes nous tous dans le tort depuis toujours. Mais en réalité, la vérité se trouve avec celui qui possède le pouvoir. Celui qui détient aujourd'hui la vérité nous ment en permanence, mais nous le croyons. Pourquoi ? Parce qu'il est au pouvoir. Il ment, sans indifférence. Il nie, jusqu'à ce qu'un futur assassiné lui présente courageusement des preuves qu'il a tort. Ce jour là, la révolution commence légèrement. Après trois morts qui pensaient pouvoir faire retourner la situation, c'est la remise en place d'un gouvernement républicain et totalitaire. Despotisme et liberté soumise se retrouve toujours ensemble, mais caché dans la pénombre de nos pauvres abris, où nous nous trouvons, tous aveugles. En ça, Gaston Lagaffe peut se vanter d'être le premier aveugle. Cependant, lui, il est sûr d'avoir sa place dans la société, et il sera un anonyme aveugle parmi les moutons blancs. Rien n'est prouvé, resistez, retirez ces lunettes noires qui vous font croire que vous êtes aveugles. Brisez cette canne blanche qui vous indique le bon chemin à suivre pour devenir un employé modèle. Ça y est, vous êtes perdus. Perdus, mais parmi les égarés du chemin royal. Perdus mais plus avancés qu'une colombe blanche qui suit la voie déjà donnée. Et perdu pour perdu, autant poussé de cette voie tous les bons citoyens qui pensent savoir où aller.
 
Je vomis de cette croyance envers la bonté politique. Je leur vomis à la gueule, tiens ! Mais ça ne sert à rien. Ils vont appeler leurs petits chiens qui vont lécher mes restes d'estomac. Et sans broncher. Eux-mêmes savent que s'ils bronchent, ils crèvent. Se rebeller = mort civile. Mais à quoi sert notre identité civile dans cet état qui tente de tout savoir sur nous ? Edvige n'est pas morte, elle est ressucitée. Elle est même la réincarnation de ce qu'a fait Pétain à Vichy, ou même Hitler au Troisième Reich. Edvige et ses petites soeurs, Cristina, et que sais-je ? Marie, Arthemis, Silvia ? Mais on aime ça, nous. On aime se sentir observé, rien que pour se manifester contre la surveillance et pour revendiquer la vie privée !

J'aimerai annoncer : "Je fuck ta vie privée". Malheureusement, je n'y arrive pas. Moi aussi, j'ai été à moitié formaté par mes parents, qui m'expliquent gentillement que dire des insultes c'est pas beau, et ça rend pas heureux.

Mais moi, je fuck le tout beau tout blanc tout propre !
 

Malade Palpitant

Divulgé par Aimepe

Lundi 9 mars 2009 à 0:53

L'un sans l'autre ne saurait être possible. Venez à moi, muses, et dirigez mes doigts vers les touches qui provoqueront une mélodie accessible au royaume des vivants, pour accompagnez les phrases dans la mort... Unique en son genre, multiple dans sa création, l'histoire est ainsi et ne changera plus. Il est écrit une fois pour toute, et les changements ne saurait être plus insultant que le passé ne peut revenir que sous une autre forme modernisée appelé futur. Ainsi est la voie de ma sagesse, s'il la sagesse existe en moi...


Les étoiles du ciel sont toujours plus belles vu du dessus..

00h53 indique mon réveil matin. Je suis posé à la fenêtre. Comme tous les soirs. Je regarde loin dans le noir, pour ne voir que la nuit qui recouvre une partie de la Terre. Dans ma chambre, le doux ronronnement de l’ordinateur surpasse le silence oppressant du vide. J’ai balancé toutes mes affaires de mon armoire il y a cinq minutes. Pour une bonne raison. Ce soir, c’en est fini de ma vie d’artiste soi-disant raté. Ce soir, c’en est fini de ma vie d’amour soi-disant à sens unique. Ce soir, c’en est fini de ma vie. Tout court.

Sur l’écran de mon ordi est affiché le fichier de mes raisons. Si on abaisse cette fenêtre, il y a un autre document qui explique ma vision de la vie. Je l’ai écrit non-stop en trois jours, sans manger et sans boire. Les seuls instants où je me laissais un moment de libre, c’était à minuit. J’aime voir les étoiles dans le ciel. Posé sur mon lit, les 148 pages de mon nouveau roman. Par-dessus, les 1379 autres pages qui constituent le premier chapitre de cette vision du monde, ma vision. Je ne sais pas si mon éditeur les lira, je sais juste qu’il publiera mon dernier roman. Le roman qu’il a lui-même demandé, en détaillant ce qu’il fallait précisément faire. Le roman que j’ai fini il y a trois ans, avant que je commence à écrire pour cet écrivain célèbre en tant que nègre. Mon roman qui fera grand bruit, non parce que le sujet est polémique (une femme qui fait la cuisine et qui vient d’être témoin d’un meurtre de son mari est loin d’être polémique), mais parce ce sera le roman d’un auteur qui vient de se suicider. Et rien que pour ça, le bouquin de mon inexpérience se vendra comme un petit pain qui vient de sortir du four… C’est la loi humaine.

Ma lettre de mort comporte un merci à la vie, qui a accepté de me donner une partie d’elle-même. Dans la même phrase, je précise que je lui rends son prêt, car les intérêts étaient trop élevés pour moi. Au paragraphe suivant, je demande à mes parents de retrouver Célia et de lui dire qu’elle était une femme que j’ai aimée. Peu après, je parle à la police qui lira ces mots. Je leur dis que c’est un suicide et qu’il faut mettre une amende car je vais tenter de tuer quelqu’un. Je ne sais pas si le meurtre d’un mort peut être une violation des droits de l’homme… C’est vrai que ce n’est pas très grave, les droits de l’homme, il y a très peu de types importants qui les respectent, et qui finissent très bien.

Je regarde encore une fois le ciel. J’aime voir les étoiles dans le ciel. Leur lueur me parle et me dit que l’espoir existe. Seulement il n’existe pas ici, sur Terre. Et s’il n’existe sur Terre, pourquoi y rester ? Mon prof de français me disait qu’à notre âge et jusqu’à l’âge de vingt-cinq ans, on croit encore à l’espoir. J’aurai vingt-cinq dans neuf jours, je crois que cet espoir est présent, mais ailleurs. Je ne veux pas perdre cette notion.

En vingt-quatre ans, j’ai vu pas mal de chose. De quoi en faire un livre. Pas de chance, ce livre existe déjà… Sous le nom d’un autre que moi… Je n’y peux rien. En onze mois et vingt et un jours, j’ai vu encore plus de chose, et des choses bien pires encore. Que puis-je y faire ? Un livre, un mémoire, une chanson, un poème… Moi je peux écrire, mal ou bien selon les gens. D’autres peuvent dessiner, d’autres sculpter et d’autres encore peuvent prendre des photos. Mais que peuvent faire le reste ? Ceux qui travaillent pour l’Etat, les fonctionnaires, et les commerçants ? Et que comprennent-ils de ce que nous faisons ? Que comprennent-ils de ce que je fais ?

Célia, douce et chère tendresse. Je repense à ton dernier baiser, directement suivi d’une gifle. J’avoue. Je suis un imbécile et le royaume de Dieu m’est ouvert. Mais je ne suis pas heureux. J’ai compris l’Homme. Je ne suis plus heureux. L’éternel ennui ou visite à l’Eternel ? Je ne choisis pas, j’anticipe. Entre la mort directe sur le pavé ou le supplice des hommes de mains de mon écrivain, je ne choisis pas. Je prends juste le chemin le plus court et le moins douloureux. Je suis un lâche. Nous sommes tous des lâches. C’est pour ça que je ne veux plus voir ces gens tout autour de moi.

La vie, la Vie… Dure à vivre. Dure à quitter. Je le fais sans détachement pourtant. J’allume une dernière fois ma radio. « Foule sentimentale » de Souchon. Ça tombe bien, ça résume à peu de chose près la société d’aujourd’hui… Rien à foutre des paroles de Souchon : c’est ce que pensent les trois quarts des français, et les neuf dixièmes du monde. Pourtant c’est pour la plupart leur vie.

On dit que l’opposé de la matière est l’antimatière, mais en réalité, ce devrait être le « rien ». Alors qu’est-ce que l’antimatière ? Toute chose possède son opposé. Mais en y regardant de plus près, n’y a-t-il pas deux sortes d’opposé ? L’accessible et l’inaccessible ? Et puis, l’univers lui-même, n’est-il pas inaccessible du fait que nous y vivons ? Ne devient-il pas accessible dès lors qu’il ne représente rien pour nous ? Tant de questions qui restent sans réponse. J’ai eu beau y réfléchir, y discuter avec des amis ou des philosophes, ne parlons pas des physiciens, personne n’a pu me répondre. Je vais donc essayer pour eux.

La radio passe d’une chanson à une autre, d’un tube qui devra faire un carton parce que le chanteur possède un charisme favorable à la vente, à une chanson à texte que seules quelques personnes décrypteront le sens caché. « A l’endroit à l’envers » de Noir Désir succède à « What The Fuck » d’un groupe qui restera à l’écoute pendant deux mois avant de disparaître subitement, à la vitesse où il est apparu. D’ailleurs Noir Désir a vendu plus d’album « à l’aide » de l’emprisonnement de Bertrand Cantat. Le crime d’un artiste : une renommée en plus, bonne ou mauvaise.

Voilà, j’ai parlé de moi, j’ai posé quelques questions, j’ai introduit deux chansons et j’ai expliqué le dessous du minimum des succès des artistes. Je vais pouvoir appeler un homme, au choix (ces imbéciles donnent exprès leur numéro à un certain M. Annuaire pour qu’on les harcèle et leur donne un cancer du cerveau) pour lui expliquer le malheur de sa vie. S’il s’en fout, je me jette par la fenêtre. S’il s’y intéresse et qu’il discute avec moi sur le sujet de son bonheur, je me jette à l’eau. Aplati à terre ou noyé dans la mer, je ne savais pas quoi choisir…

Je décroche le téléphone, appelle M. Pascal et attends. Le « tuut » se laisse résonner au fond de mon cœur, au rythme de ma respiration. Enfin, une voix répond en lançant un :
« Oui ?
-Bonjour monsieur Pascal. Je voudrais vous parler de vous.
-De moi ? dit la voix avec une once d’intéressement.
-Oui. Je veux vous parler de votre vie, plus précisément.
-C’est pour la télé ? s’empressa de demander la voix.
-Non, pour votre propre prise de conscience. De quoi est fait votre bonheur ?
-De votre silence ! Vous faites vraiment chier bordel ! Je bosse demain ! Pour un peu, je vous dénonce à la Police ! Putain ! »

Je raccroche. Merci, monsieur Pascal. L’homme est donc incorrigible et toujours le même… Ça tombe bien, c’est la preuve que le premier chapitre sur l’Homme est vrai. Mais qui y croira, dans ce cas ?

Ainsi, je vais me préparer au plongeon. Ça aussi, ça tombe bien. Je vais pouvoir regarder le ciel. J’aime voir les étoiles dans le ciel. J’ai choisi de tomber sur la route, rue Voltaire. En sautant de chez moi, au septième étage, la tête la première, je devrai avoir peu de chance de m’en sortir.

Et si je restais vivant ? Si la vie refusait que je parte si facilement, avec trop de conscience ? Si on m’amène à l’hôpital et qu’on me soigne ? Double confirmation de la bêtise humaine… Sauver les gens qui ne le veulent pas… Est-ce réellement une bêtise ? Je n’en sais rien… J’avoue.

Je m’assoie au bord de ma fenêtre. Je regarde au loin, le ciel. J’aime voir les étoiles dans le ciel. Je prends mon élan, concentré dans mon courage et mon espoir de l’espoir… Je saute.

Dans le ciel, tout est noir. La pollution a caché les étoiles du ciel depuis longtemps…

Mondes Perdus

Divulgé par Aimepe

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