Mondes-Perdus.Malade-Palpitant

Putain de bulle à toi aussi...

Vendredi 12 septembre 2014 à 3:02

 On dit "le hasard fait bien les choses". On dit "l'univers aime les coïncidences". On dit des choses du genre.

Je, on croise le hasard tous les jours. On le voit pas forcément. Je croise quelqu'un, c'est toujours par hasard. J'suis arrivé dans cette rue pour rejoindre un ami, elle est passé par ici pour une raison mais je ne sais pas laquelle. C'est un hasard qu'on se croise à ce moment. Mais c'est une conséquence d'un ensemble de causes logiques. Le hasard, c'est mon ignorance.

Je, on va vers le hasard automatiquement. On y croit comme une conséquence. Je sors une femme dont le nom est la ville de ma naissance, et je pense que je ne pouvais pas être avec une autre, et que c'en était une preuve. Y a pas de hasard. C'est un hasard de cause. Ce hasard a participé à mon rapprochement avec elle et je me suis dit que c'était pas possible autrement, c'était une preuve que je devais me mettre avec elle. Le hasard, c'est une envie.

Je, on croit au hasard de la même manière que la chance. On a la chance de trouver par hasard. La chance est un libre arbitre, c'est deux choses qui peuvent arriver de la même façon. Je marche dans la rue, je croise une femme je croise un homme. J'ai eu de la chance de croiser une femme qui portait le nom de mon village de naissance. J'aurais pu ne pas la croiser. C'était de la chance. C'était du hasard. Elle devait passer par là. Elle a pris cette route pour des raisons précises qui peuvent être vagues. Je ne pouvais pas croiser autre personne qu'elle. En apprenant son nom, j'ai voulu croire que c'était un signe du destin et j'en ai fait un signe du destin. La chance est pire que mon ignorance, c'est l'hypocrisie de croire que ç'aurait pu se passer autrement. Le hasard, c'est la surprise d'observer.

Rien ne vaut le IBLE, d'une façon ou d'une autre.

Métaphysique Personnelle

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Dimanche 27 janvier 2013 à 4:11

 Une amie m'a dit ce soir : Tu es un enfant du Trois.

C'est pas faux. C'est vrai. Je suis un gosse du Trois. C'te putain de truc. J'aime voir la vie en Trois. Généralement, les humains divisent quasiment tout en deux. C'est simple, ils font une ligne et mettent les trucs à gauche ou à droite. Eh oui. Mais ils ne voient pas tous qu'il y a la ligne qui est là. Il y a c'qui est à gauche, c'qui est à droite et c'qui est au centre : la ligne. Certains me diront que ça ne compte pas. Mais pourtant elle est là. 

Au départ, il y a le vivant et le non-vivant. Alors je demande : "Et ce qui était vivant ?" Et on me répond : "Si ce n'est plus vivant, c'est non-vivant." Entêté, je demande : "Et ce qui sera vivant ?". Et on me répond : "Si ce n'est pas encore vivant, c'est non-vivant." Mais je demande : "Et les idées ?" Et on ne me répond pas. L'idée d'une chose vivante : un singe à trois tête. Vous l'avez en tête, vous le voyez bouger. Il est vivant ? Non. Il est non-vivant ? Non. Les idées, l'imagination, c'est la ligne entre le vivant et le non-vivant. 

Personnellement, je n'ai pas essayé d'être Trois.

Y a pas longtemps même, j'essayais d'être Deux. Je n'étais que Trois.

Le Jamais deux sans trois me colle à la peau. De partout. C'est involontairement que j'ai créé le Schtrableinshbplöf : quelque chose qui n'est pas encore vivant. Ainsi il y a le vivant à venir, le vivant et l'ancien vivant. Je disais aussi qu'il y avait la naissance, la vie et la mort, et pas seulement la vie et la mort. Je suis Trois, dans le concept. Et je suis Trois dans la vie. À trouver les choses jamais tout à fait bien, jamais tout à fait mal. À chercher ce qu'il y a derrière un choix. À préférer le lien qui unit plutôt que les choses qui sont au bout. Le Trois, c'est l'Union. En quelque sorte. Pas toujours. Vois, un triangle est unit. C'est un rond angulé. Mais trois points, c'est de la souffrance parce que celui du centre voit ceux des extrémités. Et il ne peut pas voir l'un sans tourner la tête à l'autre. Voilà pourquoi le Trois est ultime : parce qu'il n'accepte pas que le bonheur. Il intègre tout. La souffrance aussi. Il y a tout. Si Dieu était Trois au lieu d'être Un, il serait un dieu.

Un, c'est facile d'être Un. Tout le monde peut être Un. Deux, c'est aussi simple au final. Il faut trouver la connexion, certes ça peut prendre du temps, mais on peut la trouver. Trois. Mais Trois. Qui peut réussir à être Trois ? Qui peut vivre en étant Trois ? Pour le jeu de mot, même Ulysse préféra détruire Troie.

Je suis un enfant du Trois. Un enfant du Tout. Ce n'est pas prétentieux, c'est un ressenti. Mais c'est plus simple de l'être sur le papier. On s'y sent moins... à l'étroit.

Métaphysique Personnelle

Divulgé par Aimepe

Dimanche 4 novembre 2012 à 20:45

 Le temps. Bergson, Husserl, Levinas, Marker, tout ça. Dans l'art. La Jetée retrace l'histoire d'un homme qui n'a pas de temps. J'imagine. C'est un homme qui, enfant, ne se voit pas mourir. Et lorsqu'il meurt, ne se regarde pas enfant. Il regarde tous deux cette femme. Étrange non : "il regarde tous deux". Peut-on parler au singulier car il s'agit de la même personne, mais à deux âges différents ? La question est : peut-on considérer qu'un homme est un ? En effet, entre son enfance et sa mort, il a changé. Il ne pense plus pareil, il a vécu plus de chose, il a un recul différent sur cette époque de son enfance. On peut considérer que le temps provoque une altération de la personne, et que nous sommes donc deux personnes différentes à deux temps différents. Nouvelle question : si je ne suis pas le même à deux temps différents, ne suis-je pas le même entre le moment où j'ai commencé cette question et où je la finis ? Dans cette logique, c'est vrai. Le temps est passé entre ces deux moments. En écrivant ces mots, une réflexion s'est peut-être construite qui m'a changé du tout au tout. En réduisant encore la durée, on peut dire que nous sommes autant différent que le temps que nous vivons. 

Ah, autre problème. Qu'est-ce que le temps de vivre ? Comment le calculer ? Pouvons-nous établir que l'unité choisie pour vulgariser le temps, la seconde, peut couper le temps en tranche ? La vie serait comme un film où chaque seconde (ou division de seconde) serait un photogramme dans la bobine de l'existence ? Assurément, ce serait réducteur envers les qualités et l'essence même du temps. La science le dit tout aussi bien par la théorie de la relativité. Si on peut associer dans une même équation de la matière, de la vitesse et de l'énergie, alors le temps n'est pas fixe. On dira qu'il "passe" plus ou moins vite. En réalité, je ne pense pas qu'il "passe". Il est là, et ne fait pas que aller et venir. C'est tout une réflexion qui est à se poser là-dessus, et nombre d'éminentes (ou non) personnes l'ont fait. 

Reprenons. Il regarde tous deux cette femme. Enfant, le visage de cette femme l'a marqué. C'est ce qui lui a permis de pouvoir ancrer temporellement son esprit, et de revenir dans son passé. Il est donc, adulte, poursuivant d'un visage qui le hante depuis qu'il est enfant. Il était, enfant, possédé par ce visage qui l'aimait, adulte. C'est presque comme s'il avait pressenti une chose. Mais malgré toutes les capacités qu'on peut prêter au temps, il va inéluctablement de l'avant, bien qu'on reviendrait dans le passé. Lui enfant ne regarde donc pas la femme car il prévoit de l'aimer, mais lui adulte aime cette femme car il l'a regardé étant enfant. C'en serait presque pervers. Il "fantasme" sur un femme qu'il fréquentera. Qu'il fréquente déjà, d'ailleurs. C'est là tout l'intérêt. Mieux, lorsqu'il meurt, il perd cette hantise. Mais c'est lorsqu'il meurt sur la jetée d'Orly que son lui enfant prend possession de cette hantise. Ainsi, tout se rapproche d'une boucle, mais ce n'est qu'une illusion. Une hantise ne se transmet pas lorsqu'on meurt à son soi-enfant. Marker serait prêt à nous faire croire ça ? Cet article n'a pas de fin.

Métaphysique Personnelle

Divulgé par Aimepe

Vendredi 7 septembre 2012 à 0:43

 Le sens d'écrire n'est pas dans la forme des mots, des lettres ou de l'espace entre elles.

Métaphysique Personnelle

Divulgé par Aimepe

Mardi 19 juin 2012 à 1:23

 Non... Non meuf... C'pas possible de me faire ça maintenant... J'connaissais pas encore ça, le lettrisme. Mais j'y pensais ardemment depuis plusieurs années. J'pensais même couper le monde en deux avec ça. Tu vois, c't'un peu prétentieux, mais j'y croyais, à cette façon de faire. J'en ai longuement parlé dans certains article. La lettre avant tout, la lettre dans le mot, puis le mot dans la phrase. Mais non, tout se casse. Tout ce que tu penses neuf, tout ce que tu crois être révolutionnaire, bah ça existe déjà depuis soixante-cinq ans. Dans l'art, si tu suis juste ce qu'on te dit, tu connais que jusqu'en 1970, le pop-art, puis plus rien. Trou noir. Non, le Land Art aussi. C'est bien, tu te crois malin. Mais merde. Comment fait un pauvre élève en art quand il voit sa théorie de la phrase déjà élevée par un autre ? Il doit s'y mettre, tout lire, tout comprendre, et y participer ? Non, non non. Je refuse. Point. Je refuse. Et pourtant je vais être obligé de le faire...

Merde.

Métaphysique Personnelle

Divulgé par Aimepe

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