Mondes-Perdus.Malade-Palpitant

Putain de bulle à toi aussi...

Vendredi 14 mai 2010 à 14:48

Car l'autre nous confine dans ce que nous sommes. Mais "ce qui nous fait" serait plus juste à dire. En effet : nous montrons aux autres ce qui nous fait, pour ne pas les sentir perdus. C'est toujours la même facette que nous laissons voir à l'autre. Ce qui nous fait est un masque devant l'autre, qui tient lui-même un rôle avec son propre masque.

La vie est un carnaval sans fin.

Les acteurs au théâtre se libèrent de leur masque pour en vêtir celui d'un autre, pendant un instant. Comme s'ils en avaient assez de se cacher derrière une peau fabriquée par le regard d'autrui. Ils s'en vont, ailleurs, visiter une autre pensée...

Longue vie au théâtre !

Métaphysique Personnelle

Divulgé par Aimepe

Dimanche 7 mars 2010 à 20:07

Parmi toutes les valeurs humaine qui puissent exister, parmi la foule imprévisible de possibilités de forme pour s'exprimer et parmi tout ce qui caractérise l'avancée humaine sur le reste du règne animal, l'art reste encore inconnu. Ce moyen que l'Homme a trouvé pour décrire sa vie, ses rêves et ses pensées, ne peut être défini, ni être parfait. L'approche de la perfection est souvent atteint, dit-on, par les auteurs reconnus qui restent dans la mémoire malgré le temps qui passe. En réalité, il ne s'agit que d'une oeuvre dont le résultat donné semble définir un ou des sentiments personnels à chacun qui s'attarderait sur l'oeuvre. Un sentiment personnel que l'on pense unique à nous-même, mais qui est en commun à tout être pourvu de sentiments dits humains. L'auteur ne reproduit alors que son impression artistique qui lui semble personnel et unique, mais que la plupart de ses congénères partagent avec lui. D'ailleurs, si cette sensation de sentiment personnel n'était pas commune, aucun auteur, artiste, ne serait reconnu comme tel et l'art à proprement parler serait vide de secrets partagés, comme il est d'habitude présenté.

Ce qu'un artiste réalise est, en effet, quelque "chose" de lui, qui vient de lui, qui l'habite , et qu'il peut éventuellement révéler à quelqu'un de confiance. Une foi cette "chose" concrètement produite, s'il l'offre à un public, il le partage au monde entier. Son secret est cette "chose". Mais si un homme ou une femme se présente avec une réalisation fait par lui-même, d'un secret d'un autre, cette réalisation n'est une oeuvre d'art seulement si ce secret est commun, d'un même sentiment commun aux deux personnes. Si le secret est volé, sans qu'il y ait une impression partagée, l'oeuvre n'en est pas une, mais un simple désir de jalousie, ou une envie de gloire. C'est un viol de la pensée et de l'inconscience humaine.

Nous pouvons définir l'art comme un endroit créé, ou plutôt repris dans l'âme de l'artiste, où l'on peut se réfugier sans trouver de réponse. Le "on" englobe tout individu ressentant un sentiment, quelqu'il soit, même de haine, envers l'oeuvre. C'est un moyen de se réfugier, donc de s'enfuir. Il s'agit ici de fuir ses problèmes personnels, et non de la réalité, car nous avons besoin d'une base de réalité pour nous échapper. Mais en s'enfuyant dans une oeuvre, nous ne réfléchissons pas, et ne devons pas réfléchir, aux problèmes qui ont provoqué cette fuit. Ainsi l'angoisse des problèmes disparaît pour un temps, mais lorsqu'il revient, notre esprit revient dans le conscient et sur le monde réel, loi du refuge.

Métaphysique Personnelle

Divulgé par Aimepe

Jeudi 25 février 2010 à 21:05

Rien... Plus rien...

Plus jamais ça ! Et pourtant...

Elle monte, la marée. Doucement, lentement... Mais c'est sûr, elle monte. C'est une source fiable. Elle va monter, emporter ce qui sera devant elle, et puis, on ne sait pas trop quand, elle repartira de là où elle est venue.

Cette fois, elle nous emportera, nous, mortels divins. Au sommet de notre gloire et de notre infamie, au commencement du déclin et de notre renouveau. J'irais cracher sur vos tombes, j'irais pisser sur vos dépouilles... Mais la marée ira chier sur vos enfants, se masturber sur leur maison. Choquant, mais enfin dit.

La marée ne pense pas, elle agit. Elle ne s'ankylose pas en étant partagé par un ensemble d'avis contraires, elle avance. Et elle ne s'arrête pas en se demandant comment faire pour passer un obstacle, elle recule. C'est bien pour ça que,  sans savoir si c'est bien ou non, sans savoir vers où ça la mènera, sans savoir si nous formerons un obstacle, elle va progresser inlassablement, avec une seule chose de sûr : elle est immortelle.

Métaphysique Personnelle

Divulgé par Aimepe

Mercredi 24 février 2010 à 0:19

Loin de la Société vit la Nature. Proche d'elle vit l'Homme de la Société...

Rien ne nous promet la vie heureuse lorsque l'on nait. On peut parfois entendre : "il faut trouver sa place en ce bas-monde". Par là, on comprend que chacun possède sa place, quelque part, comme s'il existait le nombre juste d'arbres pour que chaque oiseau puisse s'y poser et y vivre. On peut le croire, et chercher sa place toute sa vie, pour mourir vainement, soit heureux en pensant avoir vu assez de belles choses dans sa vie, soit triste en pensant qu'il aurait fallu rester sur place pour se contenter de vivre heureux. Je restreins en deux les possibilités, bien que chaque cas sera unique.

La vie, l'homme, sa place dans celle-ci... Pourquoi chercher sa place ? Si on s'efforce à la trouver, cela signifie qu'elle existe déjà. Aberration ! Qui peut créer cette place avant même notre naissance ? La thèse d'un Esprit supérieur me paraît peu probable pour expliquer cela... Se pencher sur la vie de milliards d'individus, en plus de celle des autres milliards d'espèces cohabitants avec nous, sera trop fastidieux, je pense, à ses yeux... Mais entre mystique, on n'oubliera certainement pas le fait qu'il soit supérieur en tout point, omniscient, omniprésent et omnipotent. On peut, par là, oublier tout soucis et laisser alors faire le pouvoir de cet Être Supérieur...

Cela mis à part, chercher sa place devient erroné, si elle n'existe pas. Chercher implique trop de contraintes et trop de paramètres à prendre en compte. On en finit par être transformé au lieu de devenir. Ne cherchons pas, créons ! Trouver une place devrait signifier prendre celle de quelqu'un. Passons outre cela, et édifions notre moi dans la vie par nous-même. La liberté ne tient qu'à cela, sortir d'un sentier borné par les autres, tel un fleuve balayant les barrages construit pour le diriger.

Je connais trop de gens qui suivront une route tracé d'avance. Tous n'y trouveront pas leur compte, certains s'y plairont et seront heureux. D'aucuns diront que c'est la vie. Fatalité affligeante. J'ai beau croire au déterminisme, m'y résoudre ne me convient pas. C'est la vie... Lâcheté d'avouer sa propre faute. On donne la vie, on ne la contrôle pas. On la subit la sienne, on dirige ceux des autres. C'est la vie, c'est la faute des autres, c'est notre faute.

Notre place, on la construit. Elle bouge constamment, autant que nous bougeons nous-même.
Notre place, on la suit. Elle nous précède de peu, car nous l'agitons en avant.
Notre place, c'est là.

Métaphysique Personnelle

Divulgé par Aimepe

Samedi 16 janvier 2010 à 21:52

    Encore, et pour une fois, j'écris.

On naît, on vit, on meurt. On hurle, on parle, on se tait. On s'agite, on marche, on s'allonge. On se réveille, on s'occupe, on s'endort. Le Verbe, le Sujet, le Point.
Est-ce la vie ? Est-ce vraiment ça, vivre ? Juste trois stades, trois actions, trois mots ? Non. Vivre, ce n'est pas la vie. La vie, ce n'est pas vivre. Certains passent leur vie à essayer de survivre, d'autres la passe à tenter de gagner toujours plus et ne savent pas quand s'arrêter. Ils vivent ? L'un le veut, l'autre ne s'en rend pas compte. Le premier donnerait tout pour bien vivre, mais il n'a rien. Le second ramasse tout ce bas argent qui traîne, et n'attend que des progrès de la science pour le faire plus longtemps. Une vie pour l'attraper, une vie pour en profiter. Et la mort, qui conclut le tout. Trois temps. Mais la mort n'est pas une vie, il en manque donc une... Serait-ce la vie pour vivre ?

Vivre, est-ce savoir qu'on vit ? Est-ce réaliser le but de chaque espèce : se reproduire et mourir ? Est-ce faire ce dont on a envie ? Trop de question pour une seule réponse. Elle ne se définit pourtant pas, malgré ces questions... Et on l'attend. Et on l'attend.

Vivre sa vie n'est pas vivre dans l'époque. Chaque époque a son système, et chaque système a son mode de vie. La vie doit suivre le mode de vie du système de l'époque. Rien n'est plus faux que dire qu'une vie en vaut une autre. Et rien n'est plus vrai que de le dire. Hier, le système voulait qu'on donne au riche directement. Aujourd'hui, le système veut qu'on donne au riche indirectement. Certes, les nuances existent : aujourd'hui, le riche nous paie, on fructifie notre capital, on l'utilise pour le donner au riche. Ainsi, le riche possède toujours son argent, et l'augmente avec le notre. Et on ne peut pas lui en vouloir, puisqu'il nous paie...

"Fructifier", comme "fruit". C'est si joli, et si honteux.

La vie de demain, est-ce que ce sera celui du futur, ou bien toujours celui de hier qui est celui d'aujourd'hui... Et on court pour le savoir, entraînant la fin du système. On court, et on ne fait rien pour courir tout droit. On s'essouffle... Le parcours a changé, il était devant, maintenant il est à côté. Qui peut redresser le chemin ? Les Hauteurs, les Sciences, les Natures ? Plus rien. Il faut juste s'arrêter de courir, marcher et respirer. Surtout, ne pas faire demi-tour et ne pas s'assoir pour se reposer.

Je suis un déchet de l'an 2000. Nous le sommes désormais tous. Quel monde veut de déchets pour locataires ? C'est une question à poser, mais c'est une mauvaise question. Le monde, il est déjà là. Il manque juste le lave-vaisselle pour laver les déchets. Où est-il ? Peut-être bien dans les déchets eux-mêmes.

Toi, là-bas ! Viens, juste pour voir. Viens vivre. Viens essayer de vivre dans ce monde où la vie est considérée comme une belle et merveilleuse erreur.
Viens, et repars. Va conter le désespoir. N'oublie rien, surtout pas comment la mémoire est courte.

Vas-y.

Métaphysique Personnelle

Divulgé par Aimepe

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