Alors là, tu vois, moi aussi, j'ai une tonne de truc à dire.
D'abord sur la BD. Parce que ce truc, ces deux p'tites lettres qui forment tout un concept, ce mot de deux mots qui englobe plus qu'il n'envisage, ce bidule truc machin de chose, c'est c'que j'aime, je crois bien. J'ai lu un bouquin, une BD, sur la BD. Ça disait que la bande dessinée, c'était un art de l'invisible, un art séquentiel. Tout de suite, ça implique une rupture. Une séquence, une suite de rupture. Dans cet art, c'est pour différer le temps de l'espace. Art séquentiel, ça veut dire aussi que ce ne peut pas être une seule image. Deux persos avec une discussion de deux bulles, en une case, c'est pas de la bd, pas du tout. C'est une image, une illustration peut-être, mais pas de la bd. Mais, si tu prends un stylo, tu l'appuie sur un support, ça fait un trait. Et sans le lâcher, tu fais le monde. Imagine ensuite, sans lâcher le stylo du support, tu fais des courbes. Courbes qui ressemblent au contour d'un personnage, une forme humaine, mais en un seul trait toujours. Pas de croisement, une simple ligne courbée qui ne revient pas sur ses traces. Et tu continues, sans lâcher, tu recourbes pour refaire la même forme, mais dans une autre position. Imagine, tu continues comme ça pendant dix minutes, avec un seul trait, et une forme de personnage qui revient une dizaine, quinzaine, vingtaine de fois. Toujours la même. C'est un seul trait, c'est juste une supposition d'un personnage qui réalise différentes actions. C'est séquentiel, ça ? Ce le serait sûrement si c'était différents traits, s'il y avait des interruptions. Juste un coup de blanco sur le trait, pour séparer chaque mouvement. Mais là, sans rien toucher ? Je sais pas, je me le demande, je ne peux pas répondre. Et c'est un grand "kiff" de pas savoir, putain. Passez-moi l'expression.
Je demanderai ça à mon futur prof, à Angoulême...
Sans rapport, sans lien logique, juste des pensées, juste des rêves. J'ai rêvé, je rêve. Vraiment, ça fait quelques jours que je rêve de chose si frappante que je m'en souviens bien. Le premier concernait mon chat, tombant de falaise, que je transporte ensuite dans mes bras, mourant, miaulant, voulant jouer encore malgré la douleur. J'extériorise, je ne peux pas garder ça seul en moi. L'instant de chute, l'instant de choc, l'instant de l'os. L'instant de ma mère, qui tombe aussi, après avoir battu le record du monde de funambulisme. Ch'ai pas si le mot existe, c'est bien. Elle marche sur un fil à une hauteur folle. Elle marche, elle arrive près du mur d'arrivé. Il y a son ombre, un peu plus grande qu'elle, en ralentit. Elle chute. Ma soeur et moi s'inquiétons, puis en voyant l'ombre qui est encore sur le mur, je fais regarde, c'est pas elle. Mais si, l'ombre chute aussi. Juste quelques instants plus tard. C'est horrible de raconter ça, c'est moche c'est mauvais. Ça ne se raconte pas, pas dans un blog au fond noir. Et cette fille tueuse à gages, Joe, qui a d'abord une coiffure afro, puis qui rétrécit. On se bat, je m'envole... C'est bête. Mais je revoie tout ça nettement. Elle est belle, elle m'en veut. Son père est un vieil ami à moi, et il ne sait pas s'il faut protéger sa fille ou son ami. La pulsion, elle, ou la raison, moi. Un peu comme si mon cerveau extériorisait ces deux côtés. Il fait comme moi. Il est moi.
Fini de rêver, j'ai revu cette longue voiture blanche parmi le ciel découpé dans la nuit. Ensemble de mots qui poétise, ça veut rien dire, ça semble être joli, ça veut rien dire. Apparat. La voiture ralentissait, malheureusement. Les radars la poursuivent.
Pareil, sans rapport commun aucun, j'ai dit que je suis là. Sans forcer.
Et aussi un je me souviens. Je vais devoir le recopier, pour partager les maux de ma génération, les choses qu'on a vécu, et qui vont devenir les Kennedy assassinés, les Hiroshima, les Tchernobyl, les plages de Normandie, les pubs Bonux, les séries de Zorro de notre génération. Tout, tout revient différemment, mais revient quand même.
J'ai lu dans les petits riens de Trondheim que tout était nouvelle génération sur les bases d'antan. Les boîtiers de DVD rappellent celles des cassettes, les rails des trains sont espacés selon les roues d'une charrette, et j'ai oublié le reste. Y avait plusieurs choses. J'ai zappé.
Puis y a des chansons qui me reviennent en tête. Pas des vrais, des pirates. Celles de mon père. Quand j'aurai une version propre, peut-être.
D'abord sur la BD. Parce que ce truc, ces deux p'tites lettres qui forment tout un concept, ce mot de deux mots qui englobe plus qu'il n'envisage, ce bidule truc machin de chose, c'est c'que j'aime, je crois bien. J'ai lu un bouquin, une BD, sur la BD. Ça disait que la bande dessinée, c'était un art de l'invisible, un art séquentiel. Tout de suite, ça implique une rupture. Une séquence, une suite de rupture. Dans cet art, c'est pour différer le temps de l'espace. Art séquentiel, ça veut dire aussi que ce ne peut pas être une seule image. Deux persos avec une discussion de deux bulles, en une case, c'est pas de la bd, pas du tout. C'est une image, une illustration peut-être, mais pas de la bd. Mais, si tu prends un stylo, tu l'appuie sur un support, ça fait un trait. Et sans le lâcher, tu fais le monde. Imagine ensuite, sans lâcher le stylo du support, tu fais des courbes. Courbes qui ressemblent au contour d'un personnage, une forme humaine, mais en un seul trait toujours. Pas de croisement, une simple ligne courbée qui ne revient pas sur ses traces. Et tu continues, sans lâcher, tu recourbes pour refaire la même forme, mais dans une autre position. Imagine, tu continues comme ça pendant dix minutes, avec un seul trait, et une forme de personnage qui revient une dizaine, quinzaine, vingtaine de fois. Toujours la même. C'est un seul trait, c'est juste une supposition d'un personnage qui réalise différentes actions. C'est séquentiel, ça ? Ce le serait sûrement si c'était différents traits, s'il y avait des interruptions. Juste un coup de blanco sur le trait, pour séparer chaque mouvement. Mais là, sans rien toucher ? Je sais pas, je me le demande, je ne peux pas répondre. Et c'est un grand "kiff" de pas savoir, putain. Passez-moi l'expression.
Je demanderai ça à mon futur prof, à Angoulême...
Sans rapport, sans lien logique, juste des pensées, juste des rêves. J'ai rêvé, je rêve. Vraiment, ça fait quelques jours que je rêve de chose si frappante que je m'en souviens bien. Le premier concernait mon chat, tombant de falaise, que je transporte ensuite dans mes bras, mourant, miaulant, voulant jouer encore malgré la douleur. J'extériorise, je ne peux pas garder ça seul en moi. L'instant de chute, l'instant de choc, l'instant de l'os. L'instant de ma mère, qui tombe aussi, après avoir battu le record du monde de funambulisme. Ch'ai pas si le mot existe, c'est bien. Elle marche sur un fil à une hauteur folle. Elle marche, elle arrive près du mur d'arrivé. Il y a son ombre, un peu plus grande qu'elle, en ralentit. Elle chute. Ma soeur et moi s'inquiétons, puis en voyant l'ombre qui est encore sur le mur, je fais regarde, c'est pas elle. Mais si, l'ombre chute aussi. Juste quelques instants plus tard. C'est horrible de raconter ça, c'est moche c'est mauvais. Ça ne se raconte pas, pas dans un blog au fond noir. Et cette fille tueuse à gages, Joe, qui a d'abord une coiffure afro, puis qui rétrécit. On se bat, je m'envole... C'est bête. Mais je revoie tout ça nettement. Elle est belle, elle m'en veut. Son père est un vieil ami à moi, et il ne sait pas s'il faut protéger sa fille ou son ami. La pulsion, elle, ou la raison, moi. Un peu comme si mon cerveau extériorisait ces deux côtés. Il fait comme moi. Il est moi.
Fini de rêver, j'ai revu cette longue voiture blanche parmi le ciel découpé dans la nuit. Ensemble de mots qui poétise, ça veut rien dire, ça semble être joli, ça veut rien dire. Apparat. La voiture ralentissait, malheureusement. Les radars la poursuivent.
Pareil, sans rapport commun aucun, j'ai dit que je suis là. Sans forcer.
Et aussi un je me souviens. Je vais devoir le recopier, pour partager les maux de ma génération, les choses qu'on a vécu, et qui vont devenir les Kennedy assassinés, les Hiroshima, les Tchernobyl, les plages de Normandie, les pubs Bonux, les séries de Zorro de notre génération. Tout, tout revient différemment, mais revient quand même.
J'ai lu dans les petits riens de Trondheim que tout était nouvelle génération sur les bases d'antan. Les boîtiers de DVD rappellent celles des cassettes, les rails des trains sont espacés selon les roues d'une charrette, et j'ai oublié le reste. Y avait plusieurs choses. J'ai zappé.
Puis y a des chansons qui me reviennent en tête. Pas des vrais, des pirates. Celles de mon père. Quand j'aurai une version propre, peut-être.
C'est vague, le futur. Je pensais aussi à autre chose, j'ai oublié. Mettre de l'ordre dans les pensées, c'est pas possible pour moi, c'est contradictoire. Les pensées, c'est rangé dans un fouillis que moi je ne peux pas classer, mais mon cerveau, lui, il connait les tiroirs par coeur. Code couleur, chiffre, odeur, son... Il est malin mon cerveau, il me laisse une partie fonctionnel de lui, pour me laisser croire que je suis aux commande, et c'est lui qui contrôle le reste. Le plus important. C'est peut-être pour me protéger. Je veux être foudroyé par la vérité.
Je (oui, je...). Veux faire une chose pour la liberté des gens. Veux faire une révolution, pas une évolution. Veux pas faire de politique commerciale. Veux avoir une vie tranquille. Veux tout pour ne rien en faire, juste savoir que je pourrais si je voulais. Mais veux pas.
Brouhaha, y a des trucs biens, des trucs moins biens. Pas le tri dans tout ça, ce serait fausser le hasard, ou le pencher objectivement. A-t-on pensé qu'on pouvait vivre sans travailler pour quelqu'un qui s'engraisse ?
Je ne sais pas si c'est vrai. Paraît que l'art, ceux qui le produisent, ils font selon la demande, sans prendre des risques en écoutant leurs tripes. Ils laissent aux indépendants, ceux qui écoutent, lisent, regardent, sentent et touchent avec leur sens et pas leur raison, produire les artistes qui ne font pas du déjà-vu, et si le public aime, on engage, signe, prolifère ces artistes, fait du copier, colle, clone, et vire après que le public aime un nouveau type d'art.
C'est encore politique commerciale. N'en sortirai-je jamais ?
"I should have you known better."
"désolé Lola je n'ai pas su déchiffrer le sens
secret de tes gestes lents aérés, simulacres ou
magie futile à moins que le vide et l'ennui
ne s'emparent de toi Lolita et si cette bulle pleine
de rien voulait se crever enfin"