Mondes-Perdus.Malade-Palpitant

Putain de bulle à toi aussi...

Mercredi 19 octobre 2011 à 23:05

L'histoire se passe dans un palace

Entre un cactus nain et deux acacias

Je tenais un verre remplit de glace

Et d'un bourbon loin d'être dégueulasse.

 

Jusqu'à présent c'était des tours de passe-

Passe pour simuler un carré d'as

Ma fortune était de plus en plus basse

Face à des adversaires pleins d'audace.

 

Les cartes tombent, ça passe ou ça casse

Et ça casse : un full par les as, sensass

Faut dire, le suspense était tenace

J'avais en main deux valets bien fadasses.

 

Enfin bon, le désespoir me harasse

Alors je me lève et je me déplace

Pour rassasier ma soif dans une tasse

Avec le reste des gens de ma race.

 

Gentlemen en manque d'ardeur qui brassent

De l'air, préférant aux parties de chasse

Les risques possibles du pile ou face

Pile devant la face de l'effet de masse.

 

Nos femmes ne sont pas souvent bonasses

Mais sont toujours recouvertes de strass

Il faut leur expliquer pourquoi c'est fas-

Tidieux d'aller encore à Caracas.

 

Je vais finir par partir en Alsace

Pour essayer de retrouver la trace

D'une certaine Marie pleine de grâce

Moi, je risque de rentrer plein de crasse.

 

Voilà qu'avance un homme dans le sas

Il me fait penser à ceux de Dallas 

Qui promène des dollars en liasses

On se croirait presque proche de Vegas.

 

Il s'installe au soleil sur la terrasse

Déchausse ses godasses et se prélasse

Nu pied sans se douter qu'il va faire face

Au seul qui est de plomb, ici à Thrace.

 

Retour sur moi, je suis dans une impasse

Les jeux ne me sont pas très efficaces

Puisqu'enfin, pierre qui roule n'amasse

Pas mousse, même au fond d'une crevasse.

 

Finalement je suis dans une nasse

Car au poker jamais je ne ramasse

Contrairement aux sales coup, hélas

Fin de l'histoire, elle était pas salace.

 

Maudit Poète

Divulgé par Aimepe

Samedi 20 août 2011 à 3:53

Parce que c'est comme ça que c'est la vie, faut pas chercher à comprendre.

Faut croire, c'est trop loin la vérité. Elle est partie trop loin. Mais j'ai fait un pas de plus pour m'en rapprocher. Dur à soulever, le pied. Difficile à le déplacer. Douloureux à l'atterrissage. Mais c'est fait. Un petit pas pour elle, un grand pour moi. Voyons-voir si elle m'a vu. Si elle se rapprochera aussi. Si elle a des pieds... Au pire, une main, pour saluer de loin.

Faut voir, c'est trop long d'attendre. Toujours à se demander si, à se sentir épier, à tourner dix mille fois sur soi, à penser dans sa tête que la tête pense trop, à. Mais. Une bulle se crée, s'éclate. Elle ne disparaît pas, elle se décompose. Comme une rose, sans mauvaise rime. Ça pousse, prend une forme idéale et so beautiful, puis se décompose pour faire regretter ce temps où elle était le reflet parfait d'une vie rêvée.

J'veux rimer en art.


Un vieillard, 
au regard
hagard,
s'accapare
d'un hachoir
pour avoir
du lard.
C'est tout un art
de barbare
de vouloir
croire
que le poignard
d'un hussard
se compare
comme coupe-cigare,
à l'instar
d'une mâchoire.
C'était un vieux flemmard
qui ne pouvait concevoir
qu'une arme de lupanar
n'arrangeait pas ses dollars
puisqu'il arrivait à l'abattoir
barbouiller comme un soiffard
dans le coaltar.
Le charcutier hilare
harangua un corbillard
dare-dare
pour faire s'assoir
l'ancien bulgare,
qui narrait son histoire
dans son costard.
Il pétarada ses déboires,
tels des mollards,
au fin fond d'un crachoir.
Marre
de broyer du noir.
Il préfère savoir
qu'un peu de curare
harassera ses cauchemars.
C'est au hasard,
entre rue du Parnasse et boulevard
René Char,
qu'il paracheva sa vie de clochard.
Dans un bar,
ardent mais dérisoire,
sur le comptoir
couleur jaguar,
il partagea un dernier pinard
avec une bande de campagnards.
Rembarré, le lascar
arpenta un rêve divinatoire.
Il baratinait un barbier baraqué malabar
lorsqu'un motard
nommé Oscar
bazarda les deux peinards.
Il leur rentra dans le lard !
Au réveil, le traînard
évita les trottoirs
ainsi que les rasoirs.
Mais pas plus tard
que le même soir,
un taré de jardinier l'arrosa de phares
et de gyrophares,
de voitures de bus ou bien de cars.
Le trouillard
ne fut épargné de coquards.
Pire, des fêtards
en grande fanfare
lui martela bien un milliard
de coups sur le nénuphar.
Arrivé à l'observatoire,
on le parachuta de mémoire
dans un four crématoire
sans aucune échappatoire.
Espoir...

Maudit Poète

Divulgé par Aimepe

Mercredi 8 juin 2011 à 0:25

 Je me souviens quand l'Erika a fait naufrage sur les côtes bretonnes.
Je me souviens de l'odeur de la pâte à modeler en pot.
Je me souviens quand Tintin cherche le trésor de Rackham Le Rouge dans les mers chaudes alors qu'il se trouve en réalité dans les caves du château de Moulinsart en Belgique.
Je me souviens des différentes voix qu'utilise Coluche dans son sketch du Schmilblick.
Je me souviens que ma tante croyait que Bill, l'extra-terrestre du Big Dil, existait vraiment.
Je me souviens du jour où Jean Marie Le Pen a perdu les élections présidentielles.
Je me souviens quand on m'a prévenu du 11 septembre le 12 septembre 2001.
Je me souviens lorsque la France a gagné la coupe du Monde de football en 1998 mais a perdu en 2006 quand Zinedine Zidane a donné un « coup de boule ».
Je me souviens de la saga Beatles sur France Inter que mon père avait enregistrée en K7 audio et passait en boucle dans la voiture.
Je me souviens quand la marmotte met le chocolat dans le papier aluminium. Mais bien sûr.
Je me souviens que j'allais sur l'ordinateur uniquement pour jouer au Solitaire.
Je me souviens des terrains de foot sans fin dans « Olive et Tom ».
Je me souviens que je ne me suis jamais vraiment intéressé au football.
Je me souviens en CE1 d'avoir cru être en vacances alors qu'il s'agissait d'une grève d'un mois.
Je me souviens quand on échangeait des Pokémons dans la cour de récré.
Je me souviens de la passionnante Jeunesse de Picsou.
Je me souviens que je n'aimais pas la voix de Léonard Cohen.
Je me souviens des parties de Cluedo au près du feu avec ma soeur.
Je me souviens du jour où j'ai reçu ma seule et unique console : une « game boy color » rouge.
Je me souviens d'avoir fini le premier tome d'Harry Potter avant ma soeur alors qu'elle l'avait commencé avant moi. Souvenir d'élitisme.
Je me souviens lorsqu'on parlait du bug de l'an 2000.
Je me souviens de ma première et seule année de grec.
Je me souviens quand on faisait quelques fois le mur à l'internat et qu'on s'est fait prendre et renvoyer la veille de la fin d'année.
Je me souviens de l'odeur d'essence dans la station service que tenaient mes parents.
Je me souviens bien de l'album Boule et Bill : Souvenir de Famille.
Je me souviens quand on a retiré mes deux roues arrières à mon vélo rouge.
Je me souviens de la cape rouge de Superman dans le générique de la série, sur M6.
Je me souviens que le dimanche 12 mai, c'est un homme qui gagne les élections.
Je me souviens lors de l'éclipse solaire, il fallait mettre des lunettes spéciales pour regarder en l'air.
Je me souviens des billes perdues pendant la pause, en primaire.
Je me souviens de CAH SOH TOA.
Je me souviens lorsque je ne pouvais pas « grasse-mâtiner » le mercredi matin en primaire car il fallait aller au solfège.
Je me souviens quand j'ai lu « Un Amour de Swann » en deux jours pour un contrôle de français, puis de l'avoir relu plus tard. C'était comme un autre roman.
Je me souviens du 31 octobre 2010, dernier jour de Noir Désir.
Je me souviens que j'avais été déçu du dernier XIII.
Je me souviens d'en avoir eu marre.
Je ne me souviens finalement pas de ma naissance. 

Maudit Poète

Divulgé par Aimepe

Mardi 5 avril 2011 à 3:07

Devant le format de la vie, je me pose en voyageur.
Pour le reste de l'infini, voyez ailleurs.
Car moi, je le mets en caisse.
"Mets ton égo de côté, et la sagesse..."
Comment servir l'Homme ? Bonne question.
Voire, j'm'en fredonne une chanson.
Histoire de rire un peu, ça fait pas de mal.
Devant le format de la vie, il y a un final.
Je n'y reste point, la réflexion m'embrume.
Et c'est à la pensée que j'attrape un rhume.
Plus rien à faire, ni à promettre.
Déjà tant de chose à ne plus paraître.
Une fin de ronde, une danse d'illusions.
Faudrait pas vous prendre pour des cons.
Ailleurs, la guerre, la force et la liberté.
Contre l'esclavage, l'ignorance et la paix.
Fini de juger, fini tant de "ça" et "là".
Début d'un renouveau, pour marcher dans les pas.
Devant le format de la vie, le sens s'enfuit.
Croyons le bonheur ainsi que l'esprit.
Plus important encore, il y a le "moi".
Qui s'invente toujours plus de "toi".
J'me suis perdu dans la vie.
Son format s'était trop réduit...

Maudit Poète

Divulgé par Aimepe

Dimanche 6 mars 2011 à 20:05

J'avais écrit une poésie.
Je l'ai effacée.
Elle ne voulait rien signifier.
Ou peut-être que si.

Si, elle disait cela :
"Se cacher derrière un message,
Pour donner un instant de rage."
Et puis ça :
"C'est pas la haine qui fait le con
C'est le con qui fout la haine"

Au final, y a plus rien.
Juste un bout de phrase.
Une phrase sans lien.
Une phrase de passage.

J'y avais voulu de l'humour et du second degré.
Tout en mélangeant l'amour et la folie.
Convention sur convention, rien à en tirer.
Alors la poésie, pour moi, c'est fini.

Maudit Poète

Divulgé par Aimepe

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