Lundi 26 mars 2012 à 2:03
Il s'était planté à la manière
D'un bijou dans son écrin,
Contemplatif devant les hauts vols
Et les ombres bercées par le vent.
Le palpitant fébrile,
Il posa une main sur son œil
Désarmant son visage de feu
De la lumière frivole.
Samedi 17 mars 2012 à 3:44
Surgir un an trop tard, j'ai été bien trop lent.
Privilège volé en quelque sorte ? Non.
Embarras de moi-même et d'un béat sourire,
Course palpitante du palpitant du coin.
Ignorant les dérives à droite du navire
À gauche du naufrage, et droit devant, au loin.
L'approche se fait bien, on dirait, mais pourtant.
Caresse ces douleurs qui t'envahissent tant.
À l'orée des forêts, ce n'est pas un violon
Mal en bois qui s'en va ; l'automne et ses soupirs,
Ivres de tendresse, sont encore si loin.
Loin, si loin des soupçons printaniers. Les loisirs
Largement feints se privent à plaisir de tes sons.
Evidemment ça ne veut rien dire, sans temps.
Samedi 25 février 2012 à 10:20
La nuit noire comme de l'or
Je vol' tel une mouette alors
Le ventre trop plein de frayeurs
La rayure dort face à l'heure.
Presque d'un trop plein c'est le bout
Devant la couleur je suis fou
Vient la prise de ta conscience
Merde c'est la putain de danse
Qui aux tréfonds de ma titine
Ne dépasse rien mes rimes
Cette prise de ta conscience
Comme un acide d'allégeance
Vibre et se trémousse au début
S'enfuit dès qu'on s'approche d'elle
Pour à la fin mourir au loin
Lundi 20 février 2012 à 2:31
C'est facile de chanter des refrains étoilés à la barbe des réalistes. Rien à faire de tout ça, c'est juste l'envie d'avancer qui me fait frémir. Tombez, ciels et gardiens de l'art, sur moi et crevez mon corps. Il est l'offrande de vos vies, celui qui vous permet de dire "je suis au-dessus et j'attends". Il est le sacrifice de votre jeunesse perdue à grandir. Ne venez plus le tapiner, l'œil alarmant, de vos attrides fumées. Il ressentait le choc de survivre. Il ressentait les palpations du tremblement. Céant, je dis, il reste sec et rigide. Olé ! Olé ! Corrida mortuaire ! Et yeux aveuglés...
Lundi 30 janvier 2012 à 0:56
Si j'ai perdu l'allégresse
De mes amours molestes
J'irai au loin chercher bras et échine
Chair, lèvres, fragilité, que sais-je ?
L'odeur m'envahit.
Ma narine se noie.
Mars en moi se lève
Rencontre en toi l'Ève
Rome s'entrevoit
Le conte est infini.
Viens au creux de mes bras.
Retourne autour de ma vie.
Souffre et respire l'envie.
Hurle comme si tu étais moi.
Petite fleur s'accroche
Près des dieux anciens.
Je l'aime funeste
Protégée en vain.
Ma relique est perdue
J'adore.
Souffle s'éprend des vers.
L'oublie se fait peu à peu.
Dans ma tête il n'y a rien
Je crie le monde.
Mortel qui protège son corps.
Ricochet que rien n'efface.
Les couleurs prennent de la place.
Sous moi elles pliaient alors.