Et ça respire fort, une bougie qui fond sans cire
C'est comme ça, et juste la mèche est allumée
Parce que tu dors, tu dors toi quand c'est comme ça.
Sous les draps obscurs, il y a de la vie encore,
Des êtres sans dents.
La castration est grande comme la rage.
L'espoir est une notion de plus en plus vague
Que j'habite de tous mes membres.
L'oiseau part du nid, chasser les pétales
Mais je t'ai dit, belle plante, je t'ai dit souvent que
Tu me manques.
Plus fort sous ces draps nocturnes encore.
Plus encore quand sonne le vent dans ma tempe.
Est-il vrai, il est vrai. Non mais si.
C'est en décousue de tout ce que j'ai vécu.
La toile peinte sous mes pieds se décolore en pointe sèche
Et la rugosité du rouge vient s'aplatir de pied ferme
J'aime les nénuphars ces braves bêtes pleines d'entrain.
Ils sont sur la bulle, tranquillement, au-dessus, loin
De l'intérieur où l'intérêt ne manque pas
Mais me manque.
J'ai décidé de ne pas vivre sous mes draps d'encre noire.
Les neuf jumelles n'y brillent plus autant.
Pourtant j'avais un chalumeau pour les enflammer.
Mais l'oiseau est parti du nid. Manquent les pétales.
Le fur de la mesure s'était courbé. Droit comme un vé.
Main volatile en cendre s'en est occupé bénévolement
En traversant la tête d'une oreille à l'autre.
À peine un détour par l'emmyocardeur
Pour le tordre plus, encore.
Sous tes draps d'éclipse totale, un diaphragme s'étend
Pendant que le mien se noue, coulant pour se pendre.
Le liquide lymphatique est cassé, la morosité l'a remplacé.
Faut croire qu'en pagaille, on ne les usent pas
Les draps de schiste.
Guidées d'infamie d'une famille
Les fleurs s'éclosent aux petites lueurs d'aube.
L'oiseau bat de l'aile, il est parti trop loin
Et les pétales ne sont pas là et ne viennent pas le rejoindre
Puisque nous sommes sous des draps de dahlias noires.
Déplumé sans farce, l'oiseau garde son sourire
Pour les pauvres, il l'offre sans frais, le fond de l'air en moins.
La fleur demande l'arrêt total de l'opération. Les dividendes ne plaisent
Pas à elle. Gracieuse.
C'est son dernier chant pour fleur, à l'oiseau. Profite.
Les notes s'engouffrent sous nos draps de jais
S'enfouissent dans le temps et reviennent,
Des morceaux aux pattes, arrachés au passé.
Violence et furie de la lenteur.
L'oiseau passe mais.
Les draps du merle restent.
L'oiseau passe mais.
Les draps du corbeau ne s'effacent pas.
Ni les pétales du corps beau.