Mondes-Perdus.Malade-Palpitant
Putain de bulle à toi aussi...
Mardi 30 octobre 2012 à 1:41
Divulgé par Aimepe
Dimanche 14 octobre 2012 à 17:47
Divulgé par Aimepe
Jeudi 4 octobre 2012 à 15:32
Jefferson s'avance dans les bois, persuadé de son pas. Lourd et ébouriffant comme le glaçage d'une fraise. Une grotte. Jefferson s'arrête devant ce néant bloquant sa circulation. Hésitation perdue, les lèvres goûtent aux eaux de la rivière. Amer comme l'odeur du bois humide sous temps d'orage. Jefferson marche, doucement, assez pour sentir une main le pousser dans la terre. L'oubli profond l'engouffre tout entier. Aveugle et sourd. Voix gutturale qui s'insinue insidieusement dans ses orifices, de façon malpropre, comme on aime. Jefferson court, souffle coupé, jambes à terre, façon d'avouer ses mots. Plaisir de randonnée, la pression baisse. Augmente. Dans la pénombre il reconnait des marques. Un arbre, une branche, un long chant d'oiseau. Une tourterelle se pose là, et s'envole haut dans le ciel. Bleu comme l'envie, rouge tel la nouveauté. Jefferson saute, de butte en butte. Le sport lui envoie des gouttes de sueur le long des mains. La sève de l'arbre est moelleuse sur la langue. Pour aussi lointain qu'il se rappelle, rien ne l'a jamais autant fait vibrer. Une pomme à terre, il ne la regarde pas. Aucun serpent ne lui propose. Aucun animal cornu ne sort d'un buisson pour. C'est là qu'il sait. Jefferson ralentit parce qu'il sait. Où il est, ce qu'il fait et il n'est pas seul. Rien ne sert d'attendre, quoique. Les odeurs qui lui parcourt les cheveux, il sait pourquoi il les a cru. Les sons distants résonnant dans sa cervelle cuite, il sait pourquoi il veut les croire. La prise tactile, il sait pourquoi elle s'efface sous sa peau. Jefferson reprend la course. Il ne rêve pas, il est dans la grotte noire et sans lumière. Et il est le seul à pouvoir en apporter. Il porte son ampoule à bout de bras, il met son index sur le culot tournoyant et l'envoie droit devant. Il donne des coups de poing imaginaires, encore. Soudain, elle fut. Électrisant son poids d'abord, foudroyant le palpitant davantage. Jefferson trébuche, il respire. Il a fini sa course, mais n'est pas fier. Il veut continuer, faire semblant qu'il peut continuer, faire semblant qu'il peut faire mieux. Il ne peut pas.
Divulgé par Aimepe
Vendredi 21 septembre 2012 à 2:44
Divulgé par Aimepe
Dimanche 15 avril 2012 à 14:49
Divulgé par Aimepe