Mondes-Perdus.Malade-Palpitant

Putain de bulle à toi aussi...

Jeudi 17 janvier 2013 à 18:46

 Ça se rapproche, tout se rapproche. Comme un tube d'aspirine effervescent se rapproche de la surface d'huile d'un verre long et fin. Samedi, puis jeudi. Les dates sont proches et n'ont pas de liens entre elles. Samedi c'est elle, jeudi c'est eux. Mes spectateurs. Je serai le noir taureau fou et enragé, qui devra montrer hargne et férocité d'esprit. Ils jugeront de ma performance et me lanceront du rouge. "Ce n'est pas du rouge, c'est du sang." Qu'ils diront. Et la foule rira. La foule rit toujours sous les projecteurs. Une fois dans l'ombre ils prennent leur argent et se tirent à grands coups de hot-dog et autre nourriture à consonance américaine tandis que tout vient d'ailleurs. Même la terre. 

Une mise à terre, c'est bien ça qu'il faudra. C'est comme si je partais une patte en moins. Peut-être même deux. Je n'ai plus rien à leur offrir que ce que j'ai montré, sauf peut-être une corne qui a repoussé. C'est dur de comprendre, hein ? C'est la dure loi des bilans.

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Mercredi 16 janvier 2013 à 14:20

 Au début, j'ai cru que c'est une autre. Les lèvres étaient plus sèches. Et je me suis réveillé. Puis encore une fois, elle était là, dans ma main. Et un nouveau réveil. Et la dernière fois était la plus intense. Elle était revenue et voulait rester. J'y croyais vraiment. Toutes les incohérences du paysages et du temps autour me paraissait invisible. J'étais aveugle. Le réveil, ce dernier, fut le plus triste. Le retour dans la réalité, celui qu'on ne veut pas. Parce que tout est si bien dans ce rêve, même si c'est l'horreur autour. Mes nuits sont les sacrifices de ma frustration. Je n'attendrai pas la fin de mes propres examens, je ferai ça vendredi ou samedi. Samedi je pense. Le soir sûrement. Histoire de rêver après, peu importe ce qu'elle dira. Je crois l'aimer.

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Lundi 14 janvier 2013 à 21:04

 Je viens de commencer à écrire un truc pour savoir ce que j'ai à dire. Mettre de l'ordre, avoir des idées, organiser. Je fais appel aux souvenirs, je retrace un bref historique, je passe à la problématique, puis au contexte. Ensuite vient les propositions, et j'arrive à la conclusion questionnement. Et je me rends compte alors que putain. Si je gère mal la chose, si tout est déjà fixé, je risque de perdre plus que je ne pensais. Pour le moment, je vivais la chose comme si c'était temporaire. Tout se rétablira. Bon, ça la fout mal, mais. Qui sait. C'était trop doux pour être définitif. Alors que là, je radicalise tant la chose que me refaire rembarrer, ce serait comme créer un mur du nord au sud de toute la france. Plus de contact, pour de vrai. 

Mais bon... Personne n'a jamais entendu parler d'un tel mur. J'ai ma chance.

P.S. : Je me sens assez minable, à faire tout ça...

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Lundi 14 janvier 2013 à 19:11

 J'ai décidé d'une chose folle. Ça fait depuis hier soir que j'y pense. Mais aujourd'hui, un trop gros manque s'est fait sentir. Et les pensées ont fusé. Trop, et c'est pas la première fois. Ça arrive à tout le monde. Ça m'est arrivé, à moi. Et j'ai décidé de faire comme une partie de tout le monde. Le quitte ou double. Une ultime discussion, un pari intense, qui demandera tout le courage, tous les sentiments, le tact et l'usage des mots que je possède. La victoire est maigre, si maigre, mais si elle est obtenue, c'est l'Eden. La défaite, je la vis déjà en partie. Je peux survivre avec, j'arriverai un jour à vivre avec. Pour le moment, j'attends que les deux camps ne soient plus dans des problèmes d'ordre scolaire. L'attaque doit se faire après.

Je n'aime pas ce que je raconte. Ce n'est pas une guerre. Si pourtant. Mais les termes sont trop rudes. Victoire, Défaite, Camps, Attaque. Ça ne va pas. Mais je tenterai quand même. Il y a tant à offrir.

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Samedi 12 janvier 2013 à 1:34

 J'interagis en direct. J'écris ce qui se passe. Comme je disais, nous ne parlons que par messages. Là par IRC. C'est du direct pur. Du live comme on en voit dans les émissions télé réalité. Du vrai. Mais du pour moi. J'ai osé demander de venir la voir, parce qu'au bout de cinq mois, j'aurais bien voulu retoucher un peu sa peau et caresser ses cheveux. Ça risque d'être négatif. Les premiers mots sont assez francs et honnêtes. La rupture est à la porte. C'est marrant, sur la musique aléatoire, The End des Doors est entré. La suite vient d'arriver. J'ai un peu peur. Bon, un smiley. Ça passe, mais ça s'annonce très mal parti. La tristesse mène 1-0 mon cher Jeff. Allez, dans les mots je ne suis pas si fragile. Voir, j'ai l'air de le prendre sans mal. Dans le genre "oui, je sais, c'est dommage mais c'est ainsi, je comprends". Oui je comprends. Non en fait. Bon, donc il y a une phrase explicative sur le fait de tromper quelqu'un, ce qui est normal, mais la suite ne fait que rapport à moi et à un blocage qu'elle me mettrait de vivre. Je refuse le fait qu'elle se mette comme une barrière et mon utilisation comme excuse de rupture. J'accepte le malaise de tromper quelqu'un. En ce moment, je crois qu'on joue au jeu "c'est moi le coupable". À qui la faute reviendra ? À moi, moi, moi non moi non moi moi ! Bon, je vais viser le cœur de la chose : le couple initial où je suis intervenu. Hm. Au départ, je voulais réussir à convaincre de pouvoir continuer. Là je pense que tout est perdu. Non, non non, si j'peux sauver un peu, je sauverai un peu. Mais je veux pas partir sur un "tu peux pas me faire ça". Long temps d'attente. Je ne sais pas à quoi elle pense, ni dans quel état elle est. Sans doute que ça lui a déjà traversé l'esprit, comme à moi. Peut-être avait-elle déjà pensé à tout ça. Ça y est. Bon. Je ne sais pas quoi faire. Être égoïste ou la libérer. Bon, je crois que j'ai dit un truc comme "c'est pas grave". Je crois qu'à partir de là, c'est perdu. 2-0, Jeff. Je crois qu'écrire de ce côté me fait tenir, vu le silence de mort qu'elle tient. Ça a toujours été comme ça. Moi qui parle parle parle dans tous les sens et elle qui lâche une petite phrase ou un petit mot comme ça. Du coup je le prends comme du négatif. Ah, l'envie est là, mais c'est pas possible. Bon, en gros j'vais être délégué au rang de super ami. Le rapport physique n'est pas raisonnable mais les discutions sont super. Eh oui. Je pense franchement à me reconvertir comme "voix". Ou "mot" plutôt. Ok, c'est fait. Le divorce est fait, on écrit juste les dernières closes. Et ça y est. 3-0 Jeff. Beau match, le désavantage était conséquent, mais malgré la défaite de notre équipe, c'est presque un match nul. Peut-être allons-nous être là, pas loin, pour se jeter si le jardinier s'éloigne de la plante. Peut-être. Bien sûr, comme tout voleur de fleur, nous gardons un œil sur toutes les plantes. Pas que celle-ci. Et nous verrons. 
Désolé pour le bloc pas bloc, mais là je voulais cette forme non homogène. 
La chanson de fin était celle des Beatles : Tomorrow Never Knows. Soupir.

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