Là, de suite. Hook. Spielberg. Rah. J'me disais en le voyant que j'aimerais écrire quelque chose comme ça. De l'épicness, de l'humour, de l'émotion. Pis aussi des symboles. Les montres écrasés, l'enfance oubliée, le refus de grandir, la difficulté de partir. Pis ensuite, j'ai pensé que ce film était unique, que sa musique ne faisait qu'augmenter l'épicness. J'peux pas créer une bande-son en écrivant. J'tente d'écrire rythmiquement, musicalement, mais c'est mélanger au texte. La force du son dans un film, dans ce film surtout, est extérieur à l'image pour mieux s'y coller. Ce sont différents médias qui se fracasse en un point. L'image, le son, le dialogue, la musique, l'animation. Prouf. Film. C'est embêtant, parce que faire un film épique, c'est difficile. Et faudrait que je me concentre sur faire des films. C'est pas ma priorité actuelle.
De toute façon, c'est pas comme ça que j'écris. Je tente de prendre un endroit vide. Il n'y a que des voix, à peine des corps. Aucun obstacle qui empêche d'entendre ou de parler, autre que la voix. Et les voix restent assez neutres. Plates. Comme si elles s'en foutaient un peu de tout. On parle, mais pour parler. Ça divertit à peine. Je relis le Falzar et le Méton (écrit y a un bail, mais posté lors du 254), et c'est simplement ça : une voix qui parle de lui, pour lui, s'enorgueillir ; une autre qui dit oui, qui s'en fiche mais va dans le sens de l'autre, parce qu'au final, elle s'en fout un peu. Bon, c'est pas tout à fait vrai. Toutes les voix que je pose en mot ne s'en foutent pas. Mais ça reste soutenu, théâtrale, j'tente de réduire la tension langagière à zéro.
Hook, toujours, fait quelque chose que je ne pourrais pas non plus faire. Hook te fout un mec qui revient à l'endroit de son enfance, avec une femme toujours amoureuse de lui. Au moment où il retrouve sa mémoire de gosse et oublie celle d'adulte, cette femme l'embrasse en lui avouant son amour. Et lui se souvient de son véritable amour, qu'il a suivi en partant de cet endroit. Du coup, celle qui l'aime encore se retrouve bien bête, eh ! Déjà qu'elle avait l'air moins cool à profiter de la perte de mémoire de l'autre, la voilà sur la touche. Bon, on oublie ça très vite, et c'est arrangé à la fin. Pis même, on me reprendra sur le fait qu'elle a p'têt fait ça pour que justement Peter retrouve la mémoire... Mais n'empêche, ça fait une émotion de frustration énorme qui a été créée. Et je pourrais pas écrire ça. Nop. Ou alors, maintenant que je m'en suis rendu compte, je vais pouvoir. Mais avant, jamais.
Bref. Hook. Regardez, moi j'aime.
Mondes-Perdus.Malade-Palpitant
Putain de bulle à toi aussi...
Jeudi 17 avril 2014 à 1:07
Divulgé par Aimepe
Lundi 14 avril 2014 à 20:11
Je crois voir ma vie un peu comme des échecs. Pas échecs-échec-défaillance, mais le jeu. Et je joue aux échecs comme je vis ma vie. À savoir que je réfléchis longtemps avant de jouer. Plus que ça, lors d'un faux déplacement, quand je me rends compte de l'erreur qui vient de se produire, lorsque j'entrevois les suites possibles de cette action, il y a trois façons de faire.
1) Demander de rejouer en annulant le dernier déplacement. En ce cas, je suis sur mes gardes, prudent de toute future erreur.
2) Demander de rejouer, mais refus de la requête. C'est plus rude. Il me faut alors voir comment peut évoluer la partie. Je réfléchis très longtemps, imaginant comment pouvoir me remettre en jeu. À ce moment précis, il peut y avoir différents choix que je peux tester les uns à la suite des autres, ou différents choix qui nécessitent que je n'en choisisse qu'un. Il faut être prudent. Evaluer lequel est le meilleur sur le long terme et pour la réussite de la partie. Parfois, il n'y a aucun choix à faire. Simplement tenter de faire durer le tout dans l'espoir d'un pat - un nul.
3) Abandonner la partie en me sabotant. Tester les pires trucs parce que je me sais d'avance foutu, alors tenter de ne pas jouer logiquement.
En ce moment, actuellement, là, maintenant, je suis dans le second cas. On ne me laisse pas faire un mouvement de rattrapage, alors je cherche si je peux faire avec. J'ai abandonné les des pistes trop brutales. J'en vois une, prometteuse sur le long, long terme. Peut-être utile pour cette partie-ci, mais sinon, indéniablement pratique pour la suivante. Parce qu'en plus, cette fois, il y a la pendule qui m'oblige à jouer rapidement. J'ai rarement envie de reprendre mon coup, me disant que revenir en arrière ne sert à rien. Mais là, j'en ai véritablement envie. Je ne sais pourtant pas quelle durée vaut ce coup, ce mouvement, ce déplacement.
1) Demander de rejouer en annulant le dernier déplacement. En ce cas, je suis sur mes gardes, prudent de toute future erreur.
2) Demander de rejouer, mais refus de la requête. C'est plus rude. Il me faut alors voir comment peut évoluer la partie. Je réfléchis très longtemps, imaginant comment pouvoir me remettre en jeu. À ce moment précis, il peut y avoir différents choix que je peux tester les uns à la suite des autres, ou différents choix qui nécessitent que je n'en choisisse qu'un. Il faut être prudent. Evaluer lequel est le meilleur sur le long terme et pour la réussite de la partie. Parfois, il n'y a aucun choix à faire. Simplement tenter de faire durer le tout dans l'espoir d'un pat - un nul.
3) Abandonner la partie en me sabotant. Tester les pires trucs parce que je me sais d'avance foutu, alors tenter de ne pas jouer logiquement.
En ce moment, actuellement, là, maintenant, je suis dans le second cas. On ne me laisse pas faire un mouvement de rattrapage, alors je cherche si je peux faire avec. J'ai abandonné les des pistes trop brutales. J'en vois une, prometteuse sur le long, long terme. Peut-être utile pour cette partie-ci, mais sinon, indéniablement pratique pour la suivante. Parce qu'en plus, cette fois, il y a la pendule qui m'oblige à jouer rapidement. J'ai rarement envie de reprendre mon coup, me disant que revenir en arrière ne sert à rien. Mais là, j'en ai véritablement envie. Je ne sais pourtant pas quelle durée vaut ce coup, ce mouvement, ce déplacement.
Divulgé par Aimepe
Lundi 30 décembre 2013 à 4:21
Bonsoir.
À qui, bonsoir ? Peuh. M'en fous.
On voit s'extirper du sol d'ici mais surtout de là des points de l'année. De cette année 2013, je parle. C'est sûrement peu bête. Faire le point, c'est utiliser le langage comme il est. Je n'en ferai pas. Je n'ai rien à dire sur l'année.
Je vis formidablement bien. En apparence. Chaque jour qui passe, j'étends ma oisiveté. Si je veux faire quelque chose, je n'ai qu'à la faire. Mais je ne veux rien faire. Tout ce qu'on peut vouloir dans une vie, je l'ai là. Un toit, une assiette, un statut social, un groupe d'amis, une petite amie, du temps à rien foutre. Le tout besoin est fait. Je mange, je ris, je baise. Et j'ai le temps pour ça. Qui peut se vanter d'avoir la moitié de ce que je vis ? J'espère que personne ne répondra à cette question. Elle est purement fausse et absurde.
Je pourrais créer. J'imagine créer. Je devrais créer. Je regarde des créations. J'écoute parler de création. Je m'éloigne de ces créations.
La peur. Totale et absurde.
Commun, ne rien faire entraîne ne rien faire. Même parler, je ne le fais pas. J'écoute, écoute et écoute. Encore. Toujours. Unilatéralement ma copine. Je n'arrive pas bien à la suivre. Je pensais pouvoir comprendre certaines personnes. Orgueilleux et absurde.
La nouvelle année viendra, et je veux me lever de mon lit. M'éjecter comme un obus pour atteindre le ciel sans barbelé. Sans craindre la vérité que les autres verront. C'est une chose. Découvrir qui m'habite. Découvrir qui en voudra. Je sais qui je voudrais. Je t'aime mais je ne te tiens pas dans le creux de ma main. Je cite mais ne parle pas de qui pourrait être évident. De qui. Évident et absurde.
Écrire c'est un bon début. C'est par là que commence l'A.
Rajouter ce qu'il y a de mieux, après le A.
À qui, bonsoir ? Peuh. M'en fous.
On voit s'extirper du sol d'ici mais surtout de là des points de l'année. De cette année 2013, je parle. C'est sûrement peu bête. Faire le point, c'est utiliser le langage comme il est. Je n'en ferai pas. Je n'ai rien à dire sur l'année.
Je vis formidablement bien. En apparence. Chaque jour qui passe, j'étends ma oisiveté. Si je veux faire quelque chose, je n'ai qu'à la faire. Mais je ne veux rien faire. Tout ce qu'on peut vouloir dans une vie, je l'ai là. Un toit, une assiette, un statut social, un groupe d'amis, une petite amie, du temps à rien foutre. Le tout besoin est fait. Je mange, je ris, je baise. Et j'ai le temps pour ça. Qui peut se vanter d'avoir la moitié de ce que je vis ? J'espère que personne ne répondra à cette question. Elle est purement fausse et absurde.
Je pourrais créer. J'imagine créer. Je devrais créer. Je regarde des créations. J'écoute parler de création. Je m'éloigne de ces créations.
La peur. Totale et absurde.
Commun, ne rien faire entraîne ne rien faire. Même parler, je ne le fais pas. J'écoute, écoute et écoute. Encore. Toujours. Unilatéralement ma copine. Je n'arrive pas bien à la suivre. Je pensais pouvoir comprendre certaines personnes. Orgueilleux et absurde.
La nouvelle année viendra, et je veux me lever de mon lit. M'éjecter comme un obus pour atteindre le ciel sans barbelé. Sans craindre la vérité que les autres verront. C'est une chose. Découvrir qui m'habite. Découvrir qui en voudra. Je sais qui je voudrais. Je t'aime mais je ne te tiens pas dans le creux de ma main. Je cite mais ne parle pas de qui pourrait être évident. De qui. Évident et absurde.
Écrire c'est un bon début. C'est par là que commence l'A.
Rajouter ce qu'il y a de mieux, après le A.
Divulgé par Aimepe
Mardi 1er octobre 2013 à 15:47
J'suis là. Des fois peu. Le plein de choses en tête, sans plomb. C'est mieux que d'en avoir qu'une.
J'ai été un zombie déguisé, sur une route vers Vienne. Un trou en plein dans la caboche, du sang jusqu'au cou. C'était rigolo, y en avait d'autres avec moi, et on bougeait les bras. J'ai voulu faire une culbute - j'étais imaginairement visé par un bazooka - et j'me suis plusieurs fois pété le dos. Mais au final, ils ont préféré me remplacer par une explosion. Tant pis, j'ai disparu.
Mais j'suis là. Des fois peu. Mais plus qu'un autre, qui a aussi disparu. Grand-Pierre, revenu à la pierre. Je suis remonté à la ville des anciens rois pour le voir, allongé. Il ne semblait pas se reposer. Des traits tirés. C'est la chose qui m'a frappé comme un élastique. Des traits tirés. J'avais été maquillé en mort, lui devait être maquillé en vivant. Mais ça reste du maquillage, c'était visible. Les traits me cassèrent le larynx, des demi-droites, des directes. Dans l'estomac.
Ça ne m'a pas relié au catholicisme. Je suis agnostique, goût nature. Et j'ai eu l'impression qu'ils détournaient le regard du mort vers le dieu. Comme un prétexte pour célébrer une divinité. C'est peut-être normal, ça peut être une métaphore. La mort est passée, regardons le Père, symbole de la vie, et fêtons la Vie. Oui, peut-être. Ou encore : Pour faire votre deuil, lisez le Livre. Mouais. J'ai toujours cru que lorsqu'on mourrait, les proches avaient leurs pensées tournées vers nous. Bien sûr qu'ils les ont. C'est évident. Mais une messe mortuaire devrait être un moment de convergence ultime de ses pensées, un moment Té où le défunt peut se sentir accompagné par toutes les prières qu'on lui adresse. Un trampoline pour partir. Et que chaque personne attristée puissent se savoir soutenue par d'autres attristés, qu'elle sache que feu le mort laisse un vide chez des gens. C'est un réconfort.
Loin de ça, j'ai entendu des lectures sur le dieu, sur son fils et leur Livre. Et entre deux chants rendant hommage à Marie et compagnie, une phrase sur l'homme dans la cage en bois, au cœur de la basilique. Certes quelques lectures des enfants, parfois trop émus pour réussir une lecture complète. Mais rien de personnel. Rien d'intime. On lui a volé son départ, j'ai pensé. Dieu lui a volé son départ. Je ne suis pas fâché, je comprends les gens qui ont trouvé cette messe très bien, très belle... Je comprends, mais je ne suis pas d'accord. Ainsi est.
J'suis encore là. Des fois peu. Malgré tout. Malgré une digestion de psylocibine et de psylocine, par l'intermédiaire de Fungi. C'était impressionnant. Réellement. J'ai compris tout de suite l'inspiration de nombreux artistes lors des fameuses années folles sixties et seventies. Une folie agréable, autour de laquelle des couleurs fortes et douces, fières d'elles. Des symboles géométriques pures, se déplaçant sur les murs. Et surtout, une feuille vierge, fenêtre d'un autre monde. L'autre côté du miroir, je l'ai vécu. Je suis entré dans une feuille blanche, et j'ai regardé pendant une demi-heure des choses se passer. C'était léger, pourtant. Encore loin d'un véritable voyage. Disons plutôt, une balade. J'ai même voulu rester dans le bois. Lorsque les dernières branches se sont fait reconnaître, un manque véritable de cette nature m'a envahi. Une déception de devoir rentrer si tôt.
Mais j'suis toujours là. Des fois plus. Je ne discute plus avec lady Di. C'est plus simple : je ne me prends pas la tête à tenter de sauver notre relation par des messages idiots et sans sens. Je ne me prends plus la tête à chercher à lui faire répondre autre chose que des "haha" ou "^^". Il suffisait d'arrêter. Et j'attends le retour de K-E. Mexique en elle. Mon grand travail d'oreille va reprendre. Depuis peu, je devais répondre à ce que j'entendais, avec d'autres personnes. Là, enfin, je vais pouvoir seulement écouter, hocher la tête, rire, faire des "oh" et rester allongé. C'est épuisant, mais c'est merveilleux.
J'suis là. Des fois, peut-être. J'ai appris être sur-doué. Petit, j'me rendais compte pas être exactement comme d'autres. Mais le mythe du sur-doué, celui qui fait des miracles avec les chiffres, réussit tout, a largement contribué à mon ignorance sur ma douance, au lycée. Mais finalement, je suis un zèbre. Un rhino rayé. La réflexion différente, une sensibilité augmentée et le patatras. Est-ce que ça aurait changé ma vie de le savoir avant ? Oui, j'aurais sans doute été encore plus rejeté au collège, j'aurais sans doute été déprimé au lycée par mon incompréhension au premier coup d'oreille, j'aurais sans doute été plus orgueilleux qu'aujourd'hui. Pour l'coup, j'm'en fous un peu de l'avoir appris qu'il y a deux jours.
Parce qu'au final, j'suis là, ici, aujourd'hui, et j'suis content.
J'ai été un zombie déguisé, sur une route vers Vienne. Un trou en plein dans la caboche, du sang jusqu'au cou. C'était rigolo, y en avait d'autres avec moi, et on bougeait les bras. J'ai voulu faire une culbute - j'étais imaginairement visé par un bazooka - et j'me suis plusieurs fois pété le dos. Mais au final, ils ont préféré me remplacer par une explosion. Tant pis, j'ai disparu.
Mais j'suis là. Des fois peu. Mais plus qu'un autre, qui a aussi disparu. Grand-Pierre, revenu à la pierre. Je suis remonté à la ville des anciens rois pour le voir, allongé. Il ne semblait pas se reposer. Des traits tirés. C'est la chose qui m'a frappé comme un élastique. Des traits tirés. J'avais été maquillé en mort, lui devait être maquillé en vivant. Mais ça reste du maquillage, c'était visible. Les traits me cassèrent le larynx, des demi-droites, des directes. Dans l'estomac.
Ça ne m'a pas relié au catholicisme. Je suis agnostique, goût nature. Et j'ai eu l'impression qu'ils détournaient le regard du mort vers le dieu. Comme un prétexte pour célébrer une divinité. C'est peut-être normal, ça peut être une métaphore. La mort est passée, regardons le Père, symbole de la vie, et fêtons la Vie. Oui, peut-être. Ou encore : Pour faire votre deuil, lisez le Livre. Mouais. J'ai toujours cru que lorsqu'on mourrait, les proches avaient leurs pensées tournées vers nous. Bien sûr qu'ils les ont. C'est évident. Mais une messe mortuaire devrait être un moment de convergence ultime de ses pensées, un moment Té où le défunt peut se sentir accompagné par toutes les prières qu'on lui adresse. Un trampoline pour partir. Et que chaque personne attristée puissent se savoir soutenue par d'autres attristés, qu'elle sache que feu le mort laisse un vide chez des gens. C'est un réconfort.
Loin de ça, j'ai entendu des lectures sur le dieu, sur son fils et leur Livre. Et entre deux chants rendant hommage à Marie et compagnie, une phrase sur l'homme dans la cage en bois, au cœur de la basilique. Certes quelques lectures des enfants, parfois trop émus pour réussir une lecture complète. Mais rien de personnel. Rien d'intime. On lui a volé son départ, j'ai pensé. Dieu lui a volé son départ. Je ne suis pas fâché, je comprends les gens qui ont trouvé cette messe très bien, très belle... Je comprends, mais je ne suis pas d'accord. Ainsi est.
J'suis encore là. Des fois peu. Malgré tout. Malgré une digestion de psylocibine et de psylocine, par l'intermédiaire de Fungi. C'était impressionnant. Réellement. J'ai compris tout de suite l'inspiration de nombreux artistes lors des fameuses années folles sixties et seventies. Une folie agréable, autour de laquelle des couleurs fortes et douces, fières d'elles. Des symboles géométriques pures, se déplaçant sur les murs. Et surtout, une feuille vierge, fenêtre d'un autre monde. L'autre côté du miroir, je l'ai vécu. Je suis entré dans une feuille blanche, et j'ai regardé pendant une demi-heure des choses se passer. C'était léger, pourtant. Encore loin d'un véritable voyage. Disons plutôt, une balade. J'ai même voulu rester dans le bois. Lorsque les dernières branches se sont fait reconnaître, un manque véritable de cette nature m'a envahi. Une déception de devoir rentrer si tôt.
Mais j'suis toujours là. Des fois plus. Je ne discute plus avec lady Di. C'est plus simple : je ne me prends pas la tête à tenter de sauver notre relation par des messages idiots et sans sens. Je ne me prends plus la tête à chercher à lui faire répondre autre chose que des "haha" ou "^^". Il suffisait d'arrêter. Et j'attends le retour de K-E. Mexique en elle. Mon grand travail d'oreille va reprendre. Depuis peu, je devais répondre à ce que j'entendais, avec d'autres personnes. Là, enfin, je vais pouvoir seulement écouter, hocher la tête, rire, faire des "oh" et rester allongé. C'est épuisant, mais c'est merveilleux.
J'suis là. Des fois, peut-être. J'ai appris être sur-doué. Petit, j'me rendais compte pas être exactement comme d'autres. Mais le mythe du sur-doué, celui qui fait des miracles avec les chiffres, réussit tout, a largement contribué à mon ignorance sur ma douance, au lycée. Mais finalement, je suis un zèbre. Un rhino rayé. La réflexion différente, une sensibilité augmentée et le patatras. Est-ce que ça aurait changé ma vie de le savoir avant ? Oui, j'aurais sans doute été encore plus rejeté au collège, j'aurais sans doute été déprimé au lycée par mon incompréhension au premier coup d'oreille, j'aurais sans doute été plus orgueilleux qu'aujourd'hui. Pour l'coup, j'm'en fous un peu de l'avoir appris qu'il y a deux jours.
Parce qu'au final, j'suis là, ici, aujourd'hui, et j'suis content.
Divulgé par Aimepe