Mondes-Perdus.Malade-Palpitant

Putain de bulle à toi aussi...

Samedi 1er mai 2010 à 21:34

Non ! Dieu, Allah, Yahvé, Eloah, Adonaï, ou quiconque ! Non ! Horreur ! Malheur ! Désespoir de cause ! Consternation ! Affliction ! Dérision !

L'Apocalypse aux portes de mon coeur ! Loin d'être matériel, juste sonore ! Ou insonore, cette fois-ci...

Ces Quatre Chevaliers qui faisaient vibrer les battements alourdis de mes sens. Ces Quatre Protecteurs de la bêtise humaine pouvant franchir mes faiblesses. Eux, les Héros modernes de l'Amer. Eux, les Avenants de la critique !

Je ne peux plus avoir peur. Je ne peux plus craindre. Je ne peux plus être aussi heureux.

Cela s'est produit. Brel ne vient pas encore le chercher, mais lui ne viendra pas me chercher non plus.

L'Absence, plus que la Mort, me fait pourrir mon sourire.

"tu m'donnes le mal, oh mal
c'est la spirale infernale
remonte encore, et encore
jusqu'à la fin et jusqu'au bord
"

(Tu m'donnes le mal)


"et les yeux vers l'ouest
toujours être ailleurs
et les mains vers l'est
j'veux toujours être ailleurs!"

(Toujours être ailleurs)

[Noir Désir]

Malade Palpitant

Divulgé par Aimepe

Mercredi 7 avril 2010 à 15:59

Je.
Moi. Moi, je.
Moi. Encore moi. Juste moi. Rien que moi. Seulement moi. Pourquoi pas moi ?
Mais non, juste ça...
Je suis de nouveau moi, et bientôt je serais un autre. Je serais quelqu'un qui ne me convient pas, avec des réactions que je n'apprécie pas pour des gens que je ne raffole pas.
Dualité solitaire. Un Mister Hyde qui aurait perdu Docteur Jekill. Mais il reviendra.
 

Loin de là s'accompagnent les agneaux à l'abreuvoir pour corrompre le loup disparu dans les bois.
Eux n'ont pas peur de boire, mais de ne pas boire. Tout leur complait tant que leurs gorges soit humectées d'une boisson.

Un souffle, un éclat bleu. Un instant. Qui dit mieux ? L'équilibre est fragile...

Sire Dorin, commettez-moi, je vous en prie, ce chronocide. Mon temps est compté, mais je ne le compte pas. Siffle le vent et rage la tempête, brave les torrents et affronte les ouragans. Tout est pour moi, selon moi. Mais nul ne le pense. C'est une mélodie rare composée sur la base d'une maladie. L'oubli, l'ignorance, l'insouciance... Mais rien pour la mémoire personnelle. Une photo ? Un simple plaisir partagé avec le reste du monde. Même seul, le monde nous observe. La caméra de la mémoire reste à inventer.
 

Pas de sagesse. Parole !
 

Malade Palpitant

Divulgé par Aimepe

Mercredi 3 mars 2010 à 14:30

La nuit est brève, le vent est doux. La vie aussi. Les sept muses tenant les portes du corps, les deux dernières cachent la vérité à l'âme. Autour de nous, de moi, se trouve des gens, les plus vieux à l'air soucieux, et les plus jeunes sans expressions, devant Facebook. Parfois quelques sourires, un rire étouffé, deux toussotements. Je craque mes doigts, mes deux voisines se retournent, horrifiée. "Désolé."
Ces Gens-Là, ils sont partout. Ils sont vous et nous. Et sans eux, nous ne sommes rien. Un homme arrive, une femme part. L'autre, qui m'avait regardée tout à l'heure, est encore plus sérieuse. Presque horrifiée de voir une chose à l'écran. Soucieuse, plutôt. J'attends un appel qui ne vient pas. J'aurais préféré attendre quelqu'un, mais elle ne vient pas non plus.
Le nouvel arrivant déballe ses affaires. "Deuxième étage, salle des ordis" annonce-t-il à son téléphone. Son ami arrive deux secondes après. Ils ont sortis un ordinateur portable à côté de l'ordinateur de la médiathèque. Ils doivent être des beaux-arts, carton sous le bras. Mais ils sont encore inexpressifs. Nous sommes incapable de montrer nos réels sentiments au yeux de tous. L'avons-nous déjà été capable ? Si l'enfant est tant montré pur, c'est peut-être à cause de cela : il ne cache rien. Croit-on.

C'est quoi un monde sans humain ? Un monde meilleur ? Un monde inqualifiable ? Comment comparer l'inconnu imaginaire avec notre réel dont la vérité se cache derrière chaque façade, se tait devant chaque visage, se meurt face à son reflet.

Il va falloir faire avec eux. Merci pour eux.

Malade Palpitant

Divulgé par Aimepe

Dimanche 21 février 2010 à 1:32

Ça y est, c'est fini, je n'attends plus rien de mes connaissances. A part peut-être deux (trois si le miracle se produit) filles. Que dis-je ? Filles ? Mais ce sont désormais des femmes. Des femmes par leur âge, et non par leurs actions. Mais comment juger qu'une humaine est une fille ou une femme ? Quelle différence, surtout ?

Parce que la Dictatrice a commis l'acte qu'elle est une femme ? Parce qu'elle se ballade partout en france sans peur de rien ? Parce qu'elle a justement peur de tout ?

Parce que la Lectrice paraît mature qu'elle est une femme ? Parce qu'elle me ressemble et qu'elle est comme ma meilleure amie ? Parce qu'elle n'est qu'irresponsable ?

Parce que l'Elue est si belle qu'elle est une femme ? Parce qu'elle reste inaccessible ?  Parce que j'ignore si elle l'igore ?

J'ai vu "Million Dollar Baby" hier soir. Je l'ai trouvé magnifique et horrible. A mon grand regret, je n'ai pas pleuré devant. Il aurait été mon premier film où je verse une larme, et il l'aurait mérité. J'ai failli arrêté de le regarder quand les parents de Mo Cushla sont arrivés à l'hopital. Trop horrible, trop dégueulasse, trop inhumain et tellement humain et si beau ! Quelle merde !


Je je je je je... sais vois peux veux aime pas.


Tu vois, c'est dans ces moments là que j'aimerai tellement avoir un double, pour pouvoir lui raconter, en utilisant des vrais mots, de vrais phrases ! au lieu de les ruminer inlassablement dans ma tête, en faisant des raccourcis fabuleux entre deux sujets et deux mots. Un double ignorant, ne connaissant rien de moi et de lui, surtout de lui, et ne voulant rien savoir de lui mais tout de moi. Un double, un clone, ne sachant donc rien de lui, et ainsi, étant aussi moi, ne connaissant rien de moi. Je pourrai lui raconter tout, et il buverait ma vie à coup d'oreille. Je l'abeuvrai de laïus merdique décrivant ma vie merdique et mes sentiments égoïstement merdique.

Et personne pour ça. Personne pour moi.

Et personne pour nous.



J'ai toujours eu l'impression que j'écrivais bien. C'est peut-être le cas, mais dans la vie, écrire "bien", c'est seulement écrire. Juste écrire pour quelqu'un, dans une lettre, dans une dissertation scolaire, dans un devoir de philo. Mais écrire ses sentiments, écrire soi, se déposer soi-même sur un support, et le destiner à quelqu'un, à tout le monde ou à personne, c'est tout sauf écrire "bien", putain de bordel de merde. (Je m'excuse.) Pouvoir écrire "divinement bien", c'est presque ça. Et pouvoir écrire ainsi, c'est inné. On peut travailler pour le faire, mais on ne parviendra pas à l'infime beauté d'une esquisse d'une lettre d'un mot d'une phrase d'un écrivain divin. Et c'est tout bonnement insupportable, surtout lorsqu'on connait un écrivain divin. Surtout quand je connais une écrivaine divine. Elle n'est pas Dictatrice d'un état littéraire et artistique pour rien.

Je suis effrayé. Et personne pour me rassurer.

Je suis égoïste. Et personne pour me montrer qu'une amitié brise et écrase cette maladie.

Je suis perdu. Et personne pour me montrer le chemin.

Je suis là, parlant, et enfin, me taisant...

Et personne pour me répondre quelque chose

Malade Palpitant

Divulgé par Aimepe

Samedi 23 janvier 2010 à 15:36

On Y revient toujours, malgré tout ce qu'on tente de faire pour L'oublier, L'effacer et Le cacher. Notre rattachement à Lui est tel que même Epicure se cassait les dents sur Lui. Au final, il L'aura simplement enterrer, sans savoir qu'Il arrive à creuser et vivre sous terre, comme une taupe.

Voir simplement le présent venir... Quelle idée ! Qui peut se vanter d'avoir vécu une minute dans le présent, entièrement dans le présent ? On peut le croire, mais ça s'arrête juste là. Même dans le meilleur des moments, inconsciemment, nous dérivons vers un souvenir, ou un projet futur... Et sans les acquis passés, systématiquement en alerte, le présent n'est rien.

Le Futur, sceau divin de notre parcours. Lui seul peut encore avouer qu'Il nous préoccupe. Et pour ceux qui s'en foutent, ils L'attendent tout de même avec impatience...

Suis-je un triste être qui s'inquiète toujours pour la suite ? Que ce soit gosse, où la mort m'angoissait, début d'adolescence, où la société active m'effrayait, ou encore maintenant, où les différentes formations professionnelles me tourmentent, toujours l'Avenir se faisait sentir, avec un goût de lourdeur paralysant mon esprit.

Mais je ne suis pas le seul. Nous sommes nombreux, nous sommes une majorité d'inquiets, et nous sommes les Rois du monde.

Malade Palpitant

Divulgé par Aimepe

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