Mondes-Perdus.Malade-Palpitant

Putain de bulle à toi aussi...

Samedi 6 mars 2010 à 12:51

Tu es là chaque jour ou presque, et je ne te connais pas. L'inconnu me parle, toi non. Encore une fois c'est d'en bas que j'appelle...


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Maléfique Photo

Divulgé par Aimepe

Mercredi 3 mars 2010 à 14:30

La nuit est brève, le vent est doux. La vie aussi. Les sept muses tenant les portes du corps, les deux dernières cachent la vérité à l'âme. Autour de nous, de moi, se trouve des gens, les plus vieux à l'air soucieux, et les plus jeunes sans expressions, devant Facebook. Parfois quelques sourires, un rire étouffé, deux toussotements. Je craque mes doigts, mes deux voisines se retournent, horrifiée. "Désolé."
Ces Gens-Là, ils sont partout. Ils sont vous et nous. Et sans eux, nous ne sommes rien. Un homme arrive, une femme part. L'autre, qui m'avait regardée tout à l'heure, est encore plus sérieuse. Presque horrifiée de voir une chose à l'écran. Soucieuse, plutôt. J'attends un appel qui ne vient pas. J'aurais préféré attendre quelqu'un, mais elle ne vient pas non plus.
Le nouvel arrivant déballe ses affaires. "Deuxième étage, salle des ordis" annonce-t-il à son téléphone. Son ami arrive deux secondes après. Ils ont sortis un ordinateur portable à côté de l'ordinateur de la médiathèque. Ils doivent être des beaux-arts, carton sous le bras. Mais ils sont encore inexpressifs. Nous sommes incapable de montrer nos réels sentiments au yeux de tous. L'avons-nous déjà été capable ? Si l'enfant est tant montré pur, c'est peut-être à cause de cela : il ne cache rien. Croit-on.

C'est quoi un monde sans humain ? Un monde meilleur ? Un monde inqualifiable ? Comment comparer l'inconnu imaginaire avec notre réel dont la vérité se cache derrière chaque façade, se tait devant chaque visage, se meurt face à son reflet.

Il va falloir faire avec eux. Merci pour eux.

Malade Palpitant

Divulgé par Aimepe

Jeudi 25 février 2010 à 21:05

Rien... Plus rien...

Plus jamais ça ! Et pourtant...

Elle monte, la marée. Doucement, lentement... Mais c'est sûr, elle monte. C'est une source fiable. Elle va monter, emporter ce qui sera devant elle, et puis, on ne sait pas trop quand, elle repartira de là où elle est venue.

Cette fois, elle nous emportera, nous, mortels divins. Au sommet de notre gloire et de notre infamie, au commencement du déclin et de notre renouveau. J'irais cracher sur vos tombes, j'irais pisser sur vos dépouilles... Mais la marée ira chier sur vos enfants, se masturber sur leur maison. Choquant, mais enfin dit.

La marée ne pense pas, elle agit. Elle ne s'ankylose pas en étant partagé par un ensemble d'avis contraires, elle avance. Et elle ne s'arrête pas en se demandant comment faire pour passer un obstacle, elle recule. C'est bien pour ça que,  sans savoir si c'est bien ou non, sans savoir vers où ça la mènera, sans savoir si nous formerons un obstacle, elle va progresser inlassablement, avec une seule chose de sûr : elle est immortelle.

Métaphysique Personnelle

Divulgé par Aimepe

Mercredi 24 février 2010 à 0:19

Loin de la Société vit la Nature. Proche d'elle vit l'Homme de la Société...

Rien ne nous promet la vie heureuse lorsque l'on nait. On peut parfois entendre : "il faut trouver sa place en ce bas-monde". Par là, on comprend que chacun possède sa place, quelque part, comme s'il existait le nombre juste d'arbres pour que chaque oiseau puisse s'y poser et y vivre. On peut le croire, et chercher sa place toute sa vie, pour mourir vainement, soit heureux en pensant avoir vu assez de belles choses dans sa vie, soit triste en pensant qu'il aurait fallu rester sur place pour se contenter de vivre heureux. Je restreins en deux les possibilités, bien que chaque cas sera unique.

La vie, l'homme, sa place dans celle-ci... Pourquoi chercher sa place ? Si on s'efforce à la trouver, cela signifie qu'elle existe déjà. Aberration ! Qui peut créer cette place avant même notre naissance ? La thèse d'un Esprit supérieur me paraît peu probable pour expliquer cela... Se pencher sur la vie de milliards d'individus, en plus de celle des autres milliards d'espèces cohabitants avec nous, sera trop fastidieux, je pense, à ses yeux... Mais entre mystique, on n'oubliera certainement pas le fait qu'il soit supérieur en tout point, omniscient, omniprésent et omnipotent. On peut, par là, oublier tout soucis et laisser alors faire le pouvoir de cet Être Supérieur...

Cela mis à part, chercher sa place devient erroné, si elle n'existe pas. Chercher implique trop de contraintes et trop de paramètres à prendre en compte. On en finit par être transformé au lieu de devenir. Ne cherchons pas, créons ! Trouver une place devrait signifier prendre celle de quelqu'un. Passons outre cela, et édifions notre moi dans la vie par nous-même. La liberté ne tient qu'à cela, sortir d'un sentier borné par les autres, tel un fleuve balayant les barrages construit pour le diriger.

Je connais trop de gens qui suivront une route tracé d'avance. Tous n'y trouveront pas leur compte, certains s'y plairont et seront heureux. D'aucuns diront que c'est la vie. Fatalité affligeante. J'ai beau croire au déterminisme, m'y résoudre ne me convient pas. C'est la vie... Lâcheté d'avouer sa propre faute. On donne la vie, on ne la contrôle pas. On la subit la sienne, on dirige ceux des autres. C'est la vie, c'est la faute des autres, c'est notre faute.

Notre place, on la construit. Elle bouge constamment, autant que nous bougeons nous-même.
Notre place, on la suit. Elle nous précède de peu, car nous l'agitons en avant.
Notre place, c'est là.

Métaphysique Personnelle

Divulgé par Aimepe

Dimanche 21 février 2010 à 1:32

Ça y est, c'est fini, je n'attends plus rien de mes connaissances. A part peut-être deux (trois si le miracle se produit) filles. Que dis-je ? Filles ? Mais ce sont désormais des femmes. Des femmes par leur âge, et non par leurs actions. Mais comment juger qu'une humaine est une fille ou une femme ? Quelle différence, surtout ?

Parce que la Dictatrice a commis l'acte qu'elle est une femme ? Parce qu'elle se ballade partout en france sans peur de rien ? Parce qu'elle a justement peur de tout ?

Parce que la Lectrice paraît mature qu'elle est une femme ? Parce qu'elle me ressemble et qu'elle est comme ma meilleure amie ? Parce qu'elle n'est qu'irresponsable ?

Parce que l'Elue est si belle qu'elle est une femme ? Parce qu'elle reste inaccessible ?  Parce que j'ignore si elle l'igore ?

J'ai vu "Million Dollar Baby" hier soir. Je l'ai trouvé magnifique et horrible. A mon grand regret, je n'ai pas pleuré devant. Il aurait été mon premier film où je verse une larme, et il l'aurait mérité. J'ai failli arrêté de le regarder quand les parents de Mo Cushla sont arrivés à l'hopital. Trop horrible, trop dégueulasse, trop inhumain et tellement humain et si beau ! Quelle merde !


Je je je je je... sais vois peux veux aime pas.


Tu vois, c'est dans ces moments là que j'aimerai tellement avoir un double, pour pouvoir lui raconter, en utilisant des vrais mots, de vrais phrases ! au lieu de les ruminer inlassablement dans ma tête, en faisant des raccourcis fabuleux entre deux sujets et deux mots. Un double ignorant, ne connaissant rien de moi et de lui, surtout de lui, et ne voulant rien savoir de lui mais tout de moi. Un double, un clone, ne sachant donc rien de lui, et ainsi, étant aussi moi, ne connaissant rien de moi. Je pourrai lui raconter tout, et il buverait ma vie à coup d'oreille. Je l'abeuvrai de laïus merdique décrivant ma vie merdique et mes sentiments égoïstement merdique.

Et personne pour ça. Personne pour moi.

Et personne pour nous.



J'ai toujours eu l'impression que j'écrivais bien. C'est peut-être le cas, mais dans la vie, écrire "bien", c'est seulement écrire. Juste écrire pour quelqu'un, dans une lettre, dans une dissertation scolaire, dans un devoir de philo. Mais écrire ses sentiments, écrire soi, se déposer soi-même sur un support, et le destiner à quelqu'un, à tout le monde ou à personne, c'est tout sauf écrire "bien", putain de bordel de merde. (Je m'excuse.) Pouvoir écrire "divinement bien", c'est presque ça. Et pouvoir écrire ainsi, c'est inné. On peut travailler pour le faire, mais on ne parviendra pas à l'infime beauté d'une esquisse d'une lettre d'un mot d'une phrase d'un écrivain divin. Et c'est tout bonnement insupportable, surtout lorsqu'on connait un écrivain divin. Surtout quand je connais une écrivaine divine. Elle n'est pas Dictatrice d'un état littéraire et artistique pour rien.

Je suis effrayé. Et personne pour me rassurer.

Je suis égoïste. Et personne pour me montrer qu'une amitié brise et écrase cette maladie.

Je suis perdu. Et personne pour me montrer le chemin.

Je suis là, parlant, et enfin, me taisant...

Et personne pour me répondre quelque chose

Malade Palpitant

Divulgé par Aimepe

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