Mondes-Perdus.Malade-Palpitant - Putain de bulle à toi aussi...http://mondes-perdus.malade-palpitant.cowblog.frRien de ce qui sera dit ici ne sera autre chose que des ouvertures de ma bulle. Entrez, plongez et découvrez peu à peu que chaque bulle contient des liens qui forment au final une seule et unique bulle. La Bulle. Ma Bulle...CowblogfrFri, 10 Jul 2020 03:24:19 +0200180http://mondes-perdus.malade-palpitant.cowblog.fr/titre-n-275-pendant-qu-on-dort-3280369.htmlTitre n°275 : Pendant qu'on dort
« Ok essayons d'écrire.
  J'en étais au moment où le chat explique à Leila la légende de la chevalière Neven/Aénor et du méchant sorcier Alaric.
  Et après il faut que je trouve comment intégrer l'épée magique, un autre artefact que j'ai pas encore créé, et des aventures pour créer du rythme.
  ... C'est pas  ̶t̶o̶p̶  ouf.  ̷S̷i̷ ̷?̷ J'ai pas d'idées pour la suite. En plus ça sort de nulle part et c'est trop bavard, j'arrive pas à trouver comment rythmer et rendre divertissant. Et c'est dans une forêt magique avec des lutins et elfes, c'est hyper mièvre, j'ai pas envie de me foutre de la gueule des enfants. C'est pas un manque de confiance, c'est juste que je sais pas comment faire. 
  Sinon y a cette autre histoire avec un truc de SF et de guerre mais c'est pas très "jeunesse"... ? Bon. Et le jeu de rôle ?
  Et même si j'arrive à finir cette histoire et que par miracle c'est  ̶a̶c̶c̶e̶p̶t̶e̶r̶  édité, je vais gagner genre 2K ou  ̷5̷K̷ € max de max. Je vais pas pouvoir vivre longtemps sans faire autre chose. Mais je sais rien faire d'autre. Et en plus même ça je le fais pas assez sérieusement. Je suis une honte, y a des amis qui le font sérieusement et moi je passe ma journée au canapé à jouer. Même pas lire. Si vraiment je le voulais je bosserai tous les jours.
   ̶M̶a̶i̶s̶ ̶e̶n̶ ̶v̶r̶a̶i̶ ̶j̶e̶ ̶m̶e̶ ̶s̶e̶n̶s̶ ̶b̶i̶e̶n̶ ̶d̶a̶n̶s̶ ̶m̶a̶ ̶p̶e̶a̶u̶.̶ ̶S̶i̶ ̶s̶e̶u̶
  Et je sais pas si je suis dépressif parce que je m'accepte comme je suis mais si je pouvais rester à scroller Twitter sans bouger de mon lit je le ferai. Ça se trouve c'est insultant pour les gens vraiment en dépression et j'essaye juste de me rassurer en trouvant un truc qui va pas chez moi. En plus je crains d'écrire sur ça parce que ce serait encore un truc de mec blanc qui prend la parole pour ses petits états d'âme alors que je jouis de tellement de privilège. Just fait au lieu de parler. Mais en même temps si je suis publié pourquoi moi et pas des minorités ? ...
  D'ailleurs je vais faire ça dès demain. Mais j'ai dit ça hier déjà. J'suis vraiment bête. Jamais j'y arriverai, mais je veux quand ̂m essayer. Mais demain, là j'ai pas l'énergie. »

Bon, c'était pas la joie quoi. Pis le lendemain, j'ai un peu bosser, mais pas longtemps, et pas le surlendemain.

Y a beaucoup à décortiquer dans ce mot que j'ai écris pour moi-même. Y a évidemment le manque de confiance, le questionnement de la dépression, la recherche de validation, et la peur de l'illégitimité. Je sais que je supporte mal quand quelqu'un comme moi s'étale sur ses états d'âme, comme je le dis, mais je crois que c'est surtout la visibilité qui me gêne. Genre ça va, l'insécurité de mec blanc cis hétéro (ah, hétéro ? j'aurais pas des questionnements sur le fait d'être bi parfois ? tiens, un nouveau sujet à casquer) y en a pelleté sur les réseaux sociaux, à la télé, au cinéma, dans les livres… La culture n'est quasi composée que de ça. Il n'y a que ça de  v i s i b l e.
Du coup, parler de ça ici, sur une plateforme de blog qui propose encore une extension pour La Brute, et 49 personnes de connectées à 2h50 du matin, la lisibilité est quand même moindre. C'est une manière de me cacher, tout en exprimant mes tourments internes, et renouant avec ceux du passé.

Là, je cherche à légitimer le fait de parler de moi sur un blog. Et quand bien même je l'acte ici, c'est pas pour autant que ce sera pas remis en question plus tard.

Aux personnes qui tomberont ici par hasard, erreur ou nostalgie, ce lieu n'est qu'une pensine, un carnet immatériel de pensées ciblées et non représentatives de ma personne au quotidien. Pis basta. On verra demain.
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http://mondes-perdus.malade-palpitant.cowblog.fr/commentaires-3280369.htmlFri, 10 Jul 2020 03:24:00 +0200http://mondes-perdus.malade-palpitant.cowblog.fr/titre-n-275-pendant-qu-on-dort-3280369.html
http://mondes-perdus.malade-palpitant.cowblog.fr/titre-n-274-anciennement-un-jeu-de-mot-3280363.htmlTitre n°274 : Anciennement un jeu de mot
Y a eu du changement. C'est sans doute pour ça. Du grand changement dans la tête. J'suis largement devenu anarchiste. Par contre je ne sais plus écrire. C'est rigolo ça, parce que c'est pourtant ce que semble être mon métier : écrire. Angoisse.

Les angoisses, c'est un peu ce qui a motivé la création de cet endroit maintenant désuet. Principalement l'angoisse de rester inconnu, mais évidemment toutes les autres aussi : celle d'être seul, d'être incompris, d'être anormal, d'être ce que l'on attend, d'être ce que j'attends. L'angoisse d'être, en somme.

Ben maintenant je suis, mais j'angoisse toujours.

Est-ce qu'écrire ici ne serait pas une manière de comprendre d'où viennent ces névroses ? Je n'arrive pas à savoir pourquoi je reste inerte sur un canapé, et même plus l'envie d'écrire comme à l'époque.

Et puisque les blogs ne sont plus si fréquent, autant en profiter pour se défouler.
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http://mondes-perdus.malade-palpitant.cowblog.fr/commentaires-3280363.htmlThu, 09 Jul 2020 03:24:00 +0200http://mondes-perdus.malade-palpitant.cowblog.fr/titre-n-274-anciennement-un-jeu-de-mot-3280363.html
http://mondes-perdus.malade-palpitant.cowblog.fr/titre-na-273-avant-hier-erias-revinna-3272690.htmlTitre n°273 : Avant-hier Erias Revinnahttp://mondes-perdus.malade-palpitant.cowblog.fr/commentaires-3272690.htmlTue, 07 Apr 2015 03:50:00 +0200http://mondes-perdus.malade-palpitant.cowblog.fr/titre-na-273-avant-hier-erias-revinna-3272690.htmlhttp://mondes-perdus.malade-palpitant.cowblog.fr/titre-na-272-des-ans-3272669.htmlTitre n°272 : Des ans.(Écrit sur mon téléphone à  3h du matin, du jeudi au vendredi.)

J'ai une atroce envie de rentrer chez moi. Travailler. Bon jour retour. Je croyais ne plus avoir besoin de toi. Que tu putréfiais mes mots par le temps et l'anonymat. Mes phrases incisives au lance-pierre s'agglutinaient au goulot de blog, pour ne s'en sortir qu'une fois évidées.

La durée que je passe avec elle devient Achille. Souplement, je tente d'amener la tortue à la plus lointaine moitié possible. Mais Zénon c'est non.
Je m'envie de ces soirées où j'étais seul avec la nuit devant moi. De notre temps, je n'ai plus qu'à l'écouter, l'endormir, et attendre dans le noir. J'aime attendre. Ici, c'est de l'attente en cage, ce n'est pas une vraie attente. C'est une peine.
Ce sont des mots durs et peut-être acerbes. Elle ne comprendrait pas. Moi je dois la comprendre. C'est simpliste comme point de vue, c'est un ressenti. Je dis.
Elle ne sait rien de mes journées, de mes semaines.
Possible que j'ai envie de voir pourrir ces mots.
Elle me raconte en détail sa journée, rarement me demande la mienne. Des fois je me dis qu'il faudrait que ça vienne de moi. Alors je dis quelque chose que j'ai envie de partager. Mais soit je ne ressens aucun intérêt en face, soit le sujet est récupéré en face. 45-2, set et match.
J'ai jamais compris le tennis.]]>
http://mondes-perdus.malade-palpitant.cowblog.fr/commentaires-3272669.htmlSat, 04 Apr 2015 21:28:00 +0200http://mondes-perdus.malade-palpitant.cowblog.fr/titre-na-272-des-ans-3272669.html
http://mondes-perdus.malade-palpitant.cowblog.fr/titre-n-271-des-lettres-en-cadeau-3268570.htmlTitre n°271 : Des lettres en cadeau
Je, on croise le hasard tous les jours. On le voit pas forcément. Je croise quelqu'un, c'est toujours par hasard. J'suis arrivé dans cette rue pour rejoindre un ami, elle est passé par ici pour une raison mais je ne sais pas laquelle. C'est un hasard qu'on se croise à ce moment. Mais c'est une conséquence d'un ensemble de causes logiques. Le hasard, c'est mon ignorance.

Je, on va vers le hasard automatiquement. On y croit comme une conséquence. Je sors une femme dont le nom est la ville de ma naissance, et je pense que je ne pouvais pas être avec une autre, et que c'en était une preuve. Y a pas de hasard. C'est un hasard de cause. Ce hasard a participé à mon rapprochement avec elle et je me suis dit que c'était pas possible autrement, c'était une preuve que je devais me mettre avec elle. Le hasard, c'est une envie.

Je, on croit au hasard de la même manière que la chance. On a la chance de trouver par hasard. La chance est un libre arbitre, c'est deux choses qui peuvent arriver de la même façon. Je marche dans la rue, je croise une femme je croise un homme. J'ai eu de la chance de croiser une femme qui portait le nom de mon village de naissance. J'aurais pu ne pas la croiser. C'était de la chance. C'était du hasard. Elle devait passer par là. Elle a pris cette route pour des raisons précises qui peuvent être vagues. Je ne pouvais pas croiser autre personne qu'elle. En apprenant son nom, j'ai voulu croire que c'était un signe du destin et j'en ai fait un signe du destin. La chance est pire que mon ignorance, c'est l'hypocrisie de croire que ç'aurait pu se passer autrement. Le hasard, c'est la surprise d'observer.

Rien ne vaut le IBLE, d'une façon ou d'une autre.
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http://mondes-perdus.malade-palpitant.cowblog.fr/commentaires-3268570.htmlFri, 12 Sep 2014 03:02:00 +0200http://mondes-perdus.malade-palpitant.cowblog.fr/titre-n-271-des-lettres-en-cadeau-3268570.html
http://mondes-perdus.malade-palpitant.cowblog.fr/titre-n-270-la-geographie-contraire-3268527.htmlTitre n°270 : La géographie contraire
Une femme est loin à l'autre bout de France avec son copain.
L'autre femme est loin loin en Amérique du Nord pendant cinq mois.

Conclusion : je commence à m'inquiéter pour mon boulot futur en me disant qu'il faudra prévoir une situation pour pouvoir déménager vers une femme.

Pendant ce temps, à l'endroit où ça a commencé avec une femme il y a deux ans, un autre couple connaît la même chose. On se connait sans se voir, on se voit, on coup de foudre. Et on est géographiquement éloignés. La différence, c'est que une femme avait un copain à l'époque. Eux n'ont personne, eux n'ont qu'eux. Alors ça peut se faire plus facilement. J'aimerais qu'ils y arrivent là où j'ai pas réussi. Et j'aimerais re-tenter pour réussir.

Et bien sûr, ça me fout un coup, alors je cowblog de retour. Parce que j'ai envie d'embêter personne pour ça. 

La vie est faite, peu importe comment. Et si je crois que tout est immuable, je ne sais pas ce qu'est ce "tout". Alors alors, commencent les espérances.
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http://mondes-perdus.malade-palpitant.cowblog.fr/commentaires-3268527.htmlTue, 09 Sep 2014 23:54:00 +0200http://mondes-perdus.malade-palpitant.cowblog.fr/titre-n-270-la-geographie-contraire-3268527.html
http://mondes-perdus.malade-palpitant.cowblog.fr/titre-n-269-le-paradoxe-de-l-anonymat-3264642.htmlTitre n°269 : Le paradoxe de l'anonymatBonjour.

Bonjour.

Vous êtes ?

Oui.

Ah. Bah oui. C'est normal.

Oui.

Et…

Oui ?

Où sommes-nous ?

Un endroit sécurisé.

Sécurisé. Très bien. Un peu comme un commissariat.

Un peu comme un commissariat, en effet. Un peu.

Nous ne sommes pas dans un commissariat ?

Pas du tout.

C'est étrange, je ne vois rien de reconnaissable. On saisit le ciel d'un jet, mais il n'y a rien ni personne sur le plan horizontal. Nul morceau d'agitation, aucune particule de vent. Depuis quand suis-je ici ? Je ne m'en souviens pas. Et vous, depuis quand attendez-vous là ?

Je n'attends pas.

Que faites-vous, alors ?

Je surveille.

Ah bon. Parce que c'est dangereux ?

Pas tant que je suis là.

Eh ben. On dirait quasiment une cellule. 

Oui.

C'est une cellule ?

Oui.

C'est une cellule. Je suis dans une cellule. Je suis une masse de cellules en cellule. C'est nul. Je suis en prison ?

Une sorte de prison.

Mais pour quelle raison ?

La même que pour les autres que je surveille.

Je ne suis pas seul ?

Vous êtes ici seul.

Ah mais. Vous venez de dire que…

Oui.

Mais…

Oui.

Ah. Bon. Ah. Mais… Bon. Bien. Vais-je mourir ?

Cela ne dépend pas de moi.

Mais de qui ? Qui vous a fait minotaure de cet endroit ?

L'équilibre.

C'est rare. Une personne évasive censée éviter les évasions. Bravo.

Merci.

L'équilibre de quoi ? 

L'équilibre du partage.

Vous avez des restrictions, niveau vocabulaire ?

Non.

Le dialogue avec vous ne sert à rien. Je vais comprendre seul. Je suis ici à cause de l'équilibre du partage. Dans une cellule au ciel ouvert. Avec quelqu'un qui surveille. Qui surveille quoi ? Moi, de toute évidence. Il y a d'autres personnes, mais qui ne sont pas ici présentes. C'est donc qu'il y a différentes cellules, placées irrégulièrement. Mais la même personne qui surveille tout le monde. Je suis dans un endroit qui ne doit pas exister matériellement. Un peu comme un réseau de données numériques. Je dois pas être loin de la solution.

D'autres ont déjà compris.

Alors vous parlez parfois autrement que pour me répondre.

Oui.

C'est assez aléatoire, votre histoire.

On s'en plaint.

Qui, on ?

Vous, les surveillés.

Quelle notion de partage m'interdit d'être ailleurs ? 

Aucune.

Libérez-moi.

D'accord.

Vous allez me libérer ?

Vous venez d'en faire la demande.

C'est vrai. Mais je comptais avoir une explication plus poussée…

On n'a pas prévu ma présence ici pour ouvrir des fenêtres cassées. Ou vous partez, ou vous restez. Mais vous n'aurez plus de réponses en partant.

Un semblant d'humanité vient de vous toucher. Mais vous me mettez à mal. La liberté ou la connaissance. Le système binaire offre mes limites. Très bien. Suis-je ici à cause d'un partage que j'ai effectué ?

Oui.

Ceux qui restent ici meurent-ils ?

S'ils restent à jamais, oui.

Partagez-vous, vous-même ?

Oui.

Avez-vous été à ma place, plus tôt ?

Non.

Comment faîtes-vous pour rester ici, sans personne ?

Vous êtes là.

Pourquoi moi et pas un autre.

Je n'aime pas les pourquoi. L'aléatoire.

Vous ne considérez pas l'aléatoire comme injuste ?

Non.

Comment faites-vous ?

Rien n'est totalement aléatoire. Le cerveau humain sait ce que vous allez faire avant que vous n'ayez décidé de le faire. L'aléatoire est une information non-perceptible par la conscience. Jetez une pièce en l'air, on peut calculer sur quelle face elle va atterrir si on possède les données précises du lancer : hauteur de la position de départ, force du vent, force de la poussée, poids de la pièce, réception de la pièce, etc. Il y a mille et trois données à prendre en compte, mais il est possible de les associer pour savoir le résultat final. Mais quoiqu'il en soit, il n'y aura qu'un résultat. L'aléatoire est cette ignorance des données. Je ne peux dûment pas qualifier l'ignorance comme injuste. 

Moi je peux. C'est injuste que je sois ignorant. L'ignorance vous guette, vous-même. 

Prenez une pomme. Partagez-la avec quelqu'un. Vous en aurez moins que si vous aviez gardé la pomme tout seul. Prenez l'ignorance. Partagez-la avec quelqu'un. Vous serez deux ignorants au lieu d'un. 

Idem pour le savoir.

Exact. Le partage est inégal. 

Vous n'en finissez jamais.

Dans dix phrases.

Vous croyez vraiment ce que vous dites ? 

Je le dis.

Êtes-vous l'ignorance ou la pomme ?

Vous êtes l'engeance du millénaire.

Sans flemme ni partage, le millénaire ne serait plus rien. Sortez-moi d'ici. 

Je ne peux pas.

Vous ne voulez pas ?

Je ne peux plus.

Vous ne voulez pas ?

Vous êtes resté trop longtemps. Il faut payer.

Voici mes yeux, bien trop inutiles. Je les mangerai, s'ils ne suffisent pas.

Merci. Veuillez ne pas mourir pendant la consultation du dossier.

Pas d'inquiétude.

Votre partage a bien été payé. Soyez certain des intentions bienveillantes à votre égard.

Sûr. 

Exclusion dans trois secondes. Un…

Le temps d'un mot.

Deux…

Kapelstüt !

Fin du transfert.

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http://mondes-perdus.malade-palpitant.cowblog.fr/commentaires-3264642.htmlSun, 04 May 2014 14:47:00 +0200http://mondes-perdus.malade-palpitant.cowblog.fr/titre-n-269-le-paradoxe-de-l-anonymat-3264642.html
http://mondes-perdus.malade-palpitant.cowblog.fr/titre-n-268-joe-3264554.htmlTitre n°268 : Joe Jefferson bouche les yeux. Le spectacle qui se trame à l'extérieur reste à l'extérieur. D'un soupir, le vent emporte les restes de sa voix et marche sur le cadavre de sa concentration. Idées légères, bien trop pour qu'elles s'élèvent d'un double demi-citron bouilli ramifié en veines vicinales. Jefferson bloque la vue. Le noir impérial s'immisce à la manière empiriste. Sans bloquer aucun nerf qui brûlerait vif à la simple pensée d'un abandon volontaire de la lumière. C'est invétéré même à son corps tubulaire épaissit. L'impuissance sonore l'accable. Le plus petit clapotis l'encense. Un chuchotement il croit. Un autre il espère. Mais faut pas se croire plus fort que le principe, il est seul. Jefferson barricade les orbites. Il embrasse la crainte première, avance tendrement les bras en tremblant. Une fine corde en lin bloque l'accès à la couche. Indéniable barrière qui le sépare du sommeil en tapisserie. C'est une bouche folâtrée qui le prend en revers pour le remercier d'avoir encore conscience. Il ne sait pas pourquoi. Il ne sait pas à qui sont ses lèvres. Jefferson bride l'éclairage. Apatride de son propre reflet il tâte d'une main rêche ce qu'il reconnaît être roche. Les pulpeuses membranes étaient donc de marbre. Il l'aurait su, s'il acceptait son dû apaisant. Soudain il ne tient plus en place, ses doigts sont colonisés de secousses poreuses, ses jambes chancèlent et ses pieds picotent de toute part. Les émotions le quittent une à une. Les sentiments se rassemblent en un seul. L'envie, quitte à laisser plus qu'une peau, de se recueillir de façon embryonnaire sur le plat réconfortant d'un duvet. Jefferson bâillonne l'horizon. Sa propre mâchoire se fout de sa gueule. Ça ne le grivoise même pas. Humeur pas rire. Une brève sensation de chaleur sur la cuisse suivie d'une couverture glaciale. Penser que savoir écrire est pratique, surtout en automne. L'été prend place autour. Dernière tentative. Jefferson brouille l'aspect. Une nuit factice et libératrice s'ajourne ailleurs pour commencer son emploi ici. Rien ne se promène plus loin que l'aube et déjà un arbre tombe.]]>http://mondes-perdus.malade-palpitant.cowblog.fr/commentaires-3264554.htmlFri, 02 May 2014 12:54:00 +0200http://mondes-perdus.malade-palpitant.cowblog.fr/titre-n-268-joe-3264554.htmlhttp://mondes-perdus.malade-palpitant.cowblog.fr/titre-n-267-pigeons-3263934.htmlTitre n°267 : Pigeons
Premièrement : les artistes ultra influencés par des substances, comment ont-ils fait pour représenter ça si simplement ?
Secondement : parler en phylactère nécessite ne plus parler vocalement. Impossible de se comprendre. 
Troisièmement : ne plus parler vocalement, jusqu'après la séance car c'est impossible qu'il n'y ait rien qui en ressorte.
Quatrièmement : un homme de dos, regardant à la fenêtre ouverte, pantalon gris, t-shirt noir ; sur le toit d'en face visible par la fenêtre, un pigeon de dos, mêmes couleurs et posture que l'homme.
Cinquièmement : c'est un quadrillage en gaufre de BD, avec un pigeon en personnage principal. Il est sur la première case. Mais il est tellement con qu'il ne va pas dans les autres cases. Du coup la page attend qu'il bouge...
Sixièmement : y a des gestes du quotidien qui n'peuvent pas être dans un film, parce qu'ils sont trop imprévisible. Un homme assis, les pieds allongés sur un rebord de fenêtre qui parle, soudain son pied tombe un peu du rebord et se bute contre le chauffage. L'homme s'interrompt deux secondes, et reprend. C'est un acte qui devrait faire sens s'il est filmé, ou bien qui ne serait pas naturel s'il est joué. Il faudrait faire un film sur seulement des actes comme ça. Mais pour unir le tout, une histoire un peu conne, qui se suit pourtant parce qu'elle agite les neurones. Un mec qui pense que les pigeons sont des dieux. Il en parle donc avec des potes. C'est une base simple, mais dont la futilité poussée à l'extrême sérieux serait utile à ces actes un peu raté de la vie quotidienne.
Sixièmement bis : un mec qui nourrit les pigeons sur les toits.
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http://mondes-perdus.malade-palpitant.cowblog.fr/commentaires-3263934.htmlSun, 20 Apr 2014 00:17:00 +0200http://mondes-perdus.malade-palpitant.cowblog.fr/titre-n-267-pigeons-3263934.html
http://mondes-perdus.malade-palpitant.cowblog.fr/titre-n-266-crochet-3263802.htmlTitre n°266 : Crochet
De toute façon, c'est pas comme ça que j'écris. Je tente de prendre un endroit vide. Il n'y a que des voix, à peine des corps. Aucun obstacle qui empêche d'entendre ou de parler, autre que la voix. Et les voix restent assez neutres. Plates. Comme si elles s'en foutaient un peu de tout. On parle, mais pour parler. Ça divertit à peine. Je relis le Falzar et le Méton (écrit y a un bail, mais posté lors du 254), et c'est simplement ça : une voix qui parle de lui, pour lui, s'enorgueillir ; une autre qui dit oui, qui s'en fiche mais va dans le sens de l'autre, parce qu'au final, elle s'en fout un peu. Bon, c'est pas tout à fait vrai. Toutes les voix que je pose en mot ne s'en foutent pas. Mais ça reste soutenu, théâtrale, j'tente de réduire la tension langagière à zéro.

Hook, toujours, fait quelque chose que je ne pourrais pas non plus faire. Hook te fout un mec qui revient à l'endroit de son enfance, avec une femme toujours amoureuse de lui. Au moment où il retrouve sa mémoire de gosse et oublie celle d'adulte, cette femme l'embrasse en lui avouant son amour. Et lui se souvient de son véritable amour, qu'il a suivi en partant de cet endroit. Du coup, celle qui l'aime encore se retrouve bien bête, eh ! Déjà qu'elle avait l'air moins cool à profiter de la perte de mémoire de l'autre, la voilà sur la touche. Bon, on oublie ça très vite, et c'est arrangé à la fin. Pis même, on me reprendra sur le fait qu'elle a p'têt fait ça pour que justement Peter retrouve la mémoire... Mais n'empêche, ça fait une émotion de frustration énorme qui a été créée. Et je pourrais pas écrire ça. Nop. Ou alors, maintenant que je m'en suis rendu compte, je vais pouvoir. Mais avant, jamais.

Bref. Hook. Regardez, moi j'aime.

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http://mondes-perdus.malade-palpitant.cowblog.fr/commentaires-3263802.htmlThu, 17 Apr 2014 01:07:00 +0200http://mondes-perdus.malade-palpitant.cowblog.fr/titre-n-266-crochet-3263802.html