Mondes-Perdus.Malade-Palpitant

Putain de bulle à toi aussi...

Vendredi 10 juillet 2020 à 3:24

Il y a mettons trois semaines, je me suis levé la nuit pour essayer de travailler. C'est fréquent pour moi de ne pas dormir la nuit, j'ai quelques heures de décalage avec les trois-huit de mon fuseau horaire. Pendant qu'à cinq centimètres de moi on dort à Angoulême, mon cerveau s'agite à Nuuk. La différence entre ces journées de nuit et celle-ci, c'est que la volonté de travailler en pleine nuit était de retour. Ça faisait un moment. Plusieurs années. Et j'essayais de relancer le processus réflexif et de me sortir d'un blocage scénaristique. Je me cite :

« Ok essayons d'écrire.
  J'en étais au moment où le chat explique à Leila la légende de la chevalière Neven/Aénor et du méchant sorcier Alaric.
  Et après il faut que je trouve comment intégrer l'épée magique, un autre artefact que j'ai pas encore créé, et des aventures pour créer du rythme.
  ... C'est pas  ̶t̶o̶p̶  ouf.  ̷S̷i̷ ̷?̷ J'ai pas d'idées pour la suite. En plus ça sort de nulle part et c'est trop bavard, j'arrive pas à trouver comment rythmer et rendre divertissant. Et c'est dans une forêt magique avec des lutins et elfes, c'est hyper mièvre, j'ai pas envie de me foutre de la gueule des enfants. C'est pas un manque de confiance, c'est juste que je sais pas comment faire. 
  Sinon y a cette autre histoire avec un truc de SF et de guerre mais c'est pas très "jeunesse"... ? Bon. Et le jeu de rôle ?
  Et même si j'arrive à finir cette histoire et que par miracle c'est  ̶a̶c̶c̶e̶p̶t̶e̶r̶  édité, je vais gagner genre 2K ou  ̷5̷K̷ € max de max. Je vais pas pouvoir vivre longtemps sans faire autre chose. Mais je sais rien faire d'autre. Et en plus même ça je le fais pas assez sérieusement. Je suis une honte, y a des amis qui le font sérieusement et moi je passe ma journée au canapé à jouer. Même pas lire. Si vraiment je le voulais je bosserai tous les jours.
   ̶M̶a̶i̶s̶ ̶e̶n̶ ̶v̶r̶a̶i̶ ̶j̶e̶ ̶m̶e̶ ̶s̶e̶n̶s̶ ̶b̶i̶e̶n̶ ̶d̶a̶n̶s̶ ̶m̶a̶ ̶p̶e̶a̶u̶.̶ ̶S̶i̶ ̶s̶e̶u̶
  Et je sais pas si je suis dépressif parce que je m'accepte comme je suis mais si je pouvais rester à scroller Twitter sans bouger de mon lit je le ferai. Ça se trouve c'est insultant pour les gens vraiment en dépression et j'essaye juste de me rassurer en trouvant un truc qui va pas chez moi. En plus je crains d'écrire sur ça parce que ce serait encore un truc de mec blanc qui prend la parole pour ses petits états d'âme alors que je jouis de tellement de privilège. Just fait au lieu de parler. Mais en même temps si je suis publié pourquoi moi et pas des minorités ? ...
  D'ailleurs je vais faire ça dès demain. Mais j'ai dit ça hier déjà. J'suis vraiment bête. Jamais j'y arriverai, mais je veux quand ̂m essayer. Mais demain, là j'ai pas l'énergie. »

Bon, c'était pas la joie quoi. Pis le lendemain, j'ai un peu bosser, mais pas longtemps, et pas le surlendemain.

Y a beaucoup à décortiquer dans ce mot que j'ai écris pour moi-même. Y a évidemment le manque de confiance, le questionnement de la dépression, la recherche de validation, et la peur de l'illégitimité. Je sais que je supporte mal quand quelqu'un comme moi s'étale sur ses états d'âme, comme je le dis, mais je crois que c'est surtout la visibilité qui me gêne. Genre ça va, l'insécurité de mec blanc cis hétéro (ah, hétéro ? j'aurais pas des questionnements sur le fait d'être bi parfois ? tiens, un nouveau sujet à casquer) y en a pelleté sur les réseaux sociaux, à la télé, au cinéma, dans les livres… La culture n'est quasi composée que de ça. Il n'y a que ça de  v i s i b l e.
Du coup, parler de ça ici, sur une plateforme de blog qui propose encore une extension pour La Brute, et 49 personnes de connectées à 2h50 du matin, la lisibilité est quand même moindre. C'est une manière de me cacher, tout en exprimant mes tourments internes, et renouant avec ceux du passé.

Là, je cherche à légitimer le fait de parler de moi sur un blog. Et quand bien même je l'acte ici, c'est pas pour autant que ce sera pas remis en question plus tard.

Aux personnes qui tomberont ici par hasard, erreur ou nostalgie, ce lieu n'est qu'une pensine, un carnet immatériel de pensées ciblées et non représentatives de ma personne au quotidien. Pis basta. On verra demain.

Malade Palpitant

Divulgé par Aimepe

Jeudi 9 juillet 2020 à 3:24

Ça c'est bizarre. Revenir ici, remettre des mots sur le noir.

Y a eu du changement. C'est sans doute pour ça. Du grand changement dans la tête. J'suis largement devenu anarchiste. Par contre je ne sais plus écrire. C'est rigolo ça, parce que c'est pourtant ce que semble être mon métier : écrire. Angoisse.

Les angoisses, c'est un peu ce qui a motivé la création de cet endroit maintenant désuet. Principalement l'angoisse de rester inconnu, mais évidemment toutes les autres aussi : celle d'être seul, d'être incompris, d'être anormal, d'être ce que l'on attend, d'être ce que j'attends. L'angoisse d'être, en somme.

Ben maintenant je suis, mais j'angoisse toujours.

Est-ce qu'écrire ici ne serait pas une manière de comprendre d'où viennent ces névroses ? Je n'arrive pas à savoir pourquoi je reste inerte sur un canapé, et même plus l'envie d'écrire comme à l'époque.

Et puisque les blogs ne sont plus si fréquent, autant en profiter pour se défouler.

Malade Palpitant

Divulgé par Aimepe

Mardi 7 avril 2015 à 3:50

 Essai et test d'un blog en défaillance ? Je tente des lettres qui se suivent par hasard en tentant de voir si elles apparaîtront aussi promptement aux yeux des autres. 

Divulgé par Aimepe

Samedi 4 avril 2015 à 21:28

(Écrit sur mon téléphone à  3h du matin, du jeudi au vendredi.)

J'ai une atroce envie de rentrer chez moi. Travailler. Bon jour retour. Je croyais ne plus avoir besoin de toi. Que tu putréfiais mes mots par le temps et l'anonymat. Mes phrases incisives au lance-pierre s'agglutinaient au goulot de blog, pour ne s'en sortir qu'une fois évidées.


La durée que je passe avec elle devient Achille. Souplement, je tente d'amener la tortue à la plus lointaine moitié possible. Mais Zénon c'est non.
Je m'envie de ces soirées où j'étais seul avec la nuit devant moi. De notre temps, je n'ai plus qu'à l'écouter, l'endormir, et attendre dans le noir. J'aime attendre. Ici, c'est de l'attente en cage, ce n'est pas une vraie attente. C'est une peine.
Ce sont des mots durs et peut-être acerbes. Elle ne comprendrait pas. Moi je dois la comprendre. C'est simpliste comme point de vue, c'est un ressenti. Je dis.
Elle ne sait rien de mes journées, de mes semaines.
Possible que j'ai envie de voir pourrir ces mots.
Elle me raconte en détail sa journée, rarement me demande la mienne. Des fois je me dis qu'il faudrait que ça vienne de moi. Alors je dis quelque chose que j'ai envie de partager. Mais soit je ne ressens aucun intérêt en face, soit le sujet est récupéré en face. 45-2, set et match.
J'ai jamais compris le tennis.

Malade Palpitant

Divulgé par Aimepe

Vendredi 12 septembre 2014 à 3:02

 On dit "le hasard fait bien les choses". On dit "l'univers aime les coïncidences". On dit des choses du genre.

Je, on croise le hasard tous les jours. On le voit pas forcément. Je croise quelqu'un, c'est toujours par hasard. J'suis arrivé dans cette rue pour rejoindre un ami, elle est passé par ici pour une raison mais je ne sais pas laquelle. C'est un hasard qu'on se croise à ce moment. Mais c'est une conséquence d'un ensemble de causes logiques. Le hasard, c'est mon ignorance.

Je, on va vers le hasard automatiquement. On y croit comme une conséquence. Je sors une femme dont le nom est la ville de ma naissance, et je pense que je ne pouvais pas être avec une autre, et que c'en était une preuve. Y a pas de hasard. C'est un hasard de cause. Ce hasard a participé à mon rapprochement avec elle et je me suis dit que c'était pas possible autrement, c'était une preuve que je devais me mettre avec elle. Le hasard, c'est une envie.

Je, on croit au hasard de la même manière que la chance. On a la chance de trouver par hasard. La chance est un libre arbitre, c'est deux choses qui peuvent arriver de la même façon. Je marche dans la rue, je croise une femme je croise un homme. J'ai eu de la chance de croiser une femme qui portait le nom de mon village de naissance. J'aurais pu ne pas la croiser. C'était de la chance. C'était du hasard. Elle devait passer par là. Elle a pris cette route pour des raisons précises qui peuvent être vagues. Je ne pouvais pas croiser autre personne qu'elle. En apprenant son nom, j'ai voulu croire que c'était un signe du destin et j'en ai fait un signe du destin. La chance est pire que mon ignorance, c'est l'hypocrisie de croire que ç'aurait pu se passer autrement. Le hasard, c'est la surprise d'observer.

Rien ne vaut le IBLE, d'une façon ou d'une autre.

Métaphysique Personnelle

Divulgé par Aimepe

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